Sœur Marie Thérèse est décédée le 24 janvier 2016 à Kermaria (Sainte Famille) à l’âge de 90 ans dont 70 années de vie religieuse.
Marie Thérèse LE LUHERNE
Le 26 Janvier 2016 – Kermaria
Marie Thérèse LE LUHERNE, en religion Sœur Yves Maria, est née à MONTERBLANC, le 5 août 1925, dans une famille de cultivateurs, qui donnera 2 de ses filles à la Congrégation des Filles de Jésus.
Elle entre au postulat de Kermaria, le 4 septembre 1943 et fait sa profession religieuse le 4 août 1945. Durant toute sa vie professionnelle, Marie Thérèse travaillera comme responsable de cuisine dans les petites communautés rurales, mais aussi en cuisine d’internat.
Sœur Marie Thérèse a travaillé à la Communauté de l’Action de Grâces de MAURON, à la cuisine, pendant une quinzaine d’années. En Communauté à GUILLIERS, puis au Sacré Cœur de PLOERMEL, elle arrivait le matin et rentrait le soir dans sa Communauté. Voici ce que disent les sœurs : « nous l’avons beaucoup appréciée, comme cuisinière bien sûr, mais aussi et surtout pour sa grande bonté, sa discrétion, ne ménageant pas sa peine et toujours de bonne humeur. Elle aimait prendre du temps pour la prière. Très droite, elle disait ce qu’elle pensait, avec délicatesse. Nos relations étaient très fraternelles, c’est une grâce de l’avoir connue. Nous lui gardons une grande reconnaissance (et à la Congrégation de nous l’avoir « prêtée »). Ce qui nous touchait aussi, c’était l’attention qu’elle portait aux sœurs de ses différentes Communautés qui connaissaient l’épreuve de la maladie. Elle savait en prendre soin et les réconforter. »
En 2013, c’est la Communauté Pierre Noury à kermaria qui l’accueillera. Elle aura beaucoup de mal à s’y adapter. Mal entendante, elle a même souffert de solitude.
En Communauté, Marie-Thérèse était une personne de cœur, agréable, très courageuse et d’une grande bonté pour tous. Toujours prête à rendre service, elle aimait faire plaisir. Une sœur témoigne : « quand elle sentait que l’une ou l’autre avait un souci ou que l’atmosphère était plus tendue, nous étions sûres qu’une bonne table nous attendait le soir ».
Sa surdité l’a fait beaucoup souffrir et gênée dans sa communication avec son entourage. Mais elle savait s’occuper : la lecture, le crochet et surtout la prière. Elle aimait aussi suivre les compétitions sportives à la télévision. Le fait de conduire lui assurait une certaine indépendance, une liberté ; mais, elle a eu assez de sagesse pour renoncer à la voiture, quand les premières difficultés l’ont inquiétée.
Le dimanche après-midi, elle ne sortait pas beaucoup en Communauté. Par contre, elle passait son après-midi à l’église. Elle trouvait là son bonheur, sa grande dévotion à sainte Thérèse de l’Enfant Jésus était remarquable.
La maladie l’aura profondément changée. Sentant ses forces diminuer, elle était devenue inquiète, ne savait plus s’occuper et réclamait beaucoup d’attention. Pour les auxiliaires de vie, elle restait une personne agréable, souriante, courageuse, très sensible et reconnaissante, mais avec un caractère toujours très marqué.
Au revoir Marie-Thérèse, au cours de cette Eucharistie, nous présentons ta vie au Seigneur et nous lui rendons grâce pour ce que tu as été, pour ce qu’Il a réalisé en toi et avec toi.
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