Sœur Marie GLAIS est décédée à COLPO le 19 janvier 2014 à l’âge de 100 ans dont 83 années de vie religieuse.

Marie, tu attendais ce jour avec une certaine crainte, mais avec une grande espérance.

Et voici qu’est arrivée la rencontre ultime avec ton Dieu. Tu étais prête, tu nous l’as dit si souvent et c’est paisiblement, dans ton sommeil, que tu es partie.

Marie Glais est née le 9 Octobre 1913 à Ménéac, dans une famille très chrétienne de 4 enfants, elle sera baptisée le même jour.

Elle entre au postulat le 9 Septembre 1929, et son père décèdera le 23 Septembre de la même année puis sa maman le rejoindra au mois de Janvier suivant. Ce fut une épreuve très douloureuse pour Marie et toute la famille

Marie prendra l’habit le 3 Août 1930 et fera profession le 4 Août 1931.

Plusieurs fois Marie a cru que l’heure de Dieu était arrivée, mais sa résistance physique et sa volonté ont fait reculer cette heure.

Elle était très entourée par sa famille qui lui rendait visite fréquemment. Une de ses nièces, lui téléphonera fidèlement tous les dimanches matin. Ses nombreux amis venaient assez souvent lui confier leurs joies et leurs soucis. Marie écoutait et priait pour chacun avec beaucoup de respect et d’amitié.

Toute sa vie, Marie a été infirmière à domicile. C’était une professionnelle compétente, dévouée, très attentive à chacun et proche de tous les malades. Sa délicatesse et son tact venaient à bout de toutes les résistances.

Sa longue marche, faite d’embuches et de joies, lui a fait connaître beaucoup de transformations dans sa vie d’infirmière. Elle a connu les évolutions des traitements, les antibiotiques à faire toutes les 3 heures qui l’ont conduite, à pied, de jour et de nuit, chez les malades, puis la bicyclette est arrivée, et enfin la voiture, la fameuse 2CV. Quel progrès ! Moins de fatigue, plus de rapidité et le crachin breton n’avait plus de prise sur elle.

Dans ses différentes obédiences, Marie, connue sous le nom de Sr Anaïse, a laissé un souvenir inoubliable, particulièrement dans la région du Cambout et des Forges où elle a passé de longues années.

Arrivée à Kermaria en 1978 pour une retraite active, elle assure différents services à la Maison- Mère : infirmière à la Sainte Famille, accueil au standard de la maison St Joseph…

En communauté, Marie était une sœur agréable à vivre, discrète, apaisée et apaisante et juste envers chacune. Son accueil et son sourire étaient réconfortant.

Elle savait ce qu’elle voulait et le faisait savoir, parfois avec un soupçon de malice. C’était une battante Marie, courageusement elle fera de la gymn jusqu’au bout. Elle était reconnaissance pour tous ceux et celles qui lui apportaient une aide ou un soutien.

Sa vie était ancrée dans la prière et fondée sur le Christ. Dans sa retraite, elle prenait le temps de prier longuement à l’oratoire. C’est fidèlement qu’avec d’autres sœurs, elle récitait le chapelet chaque jour.

Ne voyant plus beaucoup, Marie aimait qu’une sœur lui fasse la lecture des textes de la messe du jour, et du journal elle n’était pas coupée du monde.

Sa fidélité, sa sagesse et son respect de chacun est pour nous un témoignage.

Il y a trois mois et demi nous étions réunies pour fêter les 100 ans de Marie, ce fut un moment de bonheur pour tous. Aujourd’hui encore, Marie, tu nous réunis pour le dernier adieu.

Toi, tu vis dans la paix du Seigneur, et nous tous ici, nous t’accompagnons avec tristesse mais dans la foi et l’espérance.

Tu resteras pour chacun de nous le beau visage d’une vie donnée, laborieuse et fraternelle.

Nous remercions le Seigneur d’avoir eu la chance de faire route avec toi. Merci Marie.