Sœur Jeanne LE QUENTREC est décédée le 8 mai 2015 à la Sainte Famille de Kermaria à l’âge de 102 ans dont 84 années de vie religieuse.
MOT D’ACCUEIL
Jeanne LE QUENTREC est née le 16 décembre 1912, à MOUSTOIR AC, cinquième enfant d’une famille d’agriculteurs.
Elle entre au postulat en 1929 et fait profession le 4 août 1931.
Elle exercera le métier d’infirmière et, pour cela, elle sillonne les chemins bretons du Morbihan et du Finistère. Le permis de conduire obtenu lui facilitera la vie et les déplacements. Que de changements n’a-t-elle pas connus au cours de plus d’un siècle d’existence ! Mais Jeanne a toujours su s’y adapter. En 1956, elle arrive à l’hôpital de Pontivy et y restera jusqu’en 1974, avec une interruption de deux années. Après cette période de travail à domicile, la vie à l’hôpital est vécue comme une vie en cage. Cependant, Pontivy est toujours resté dans son cœur. C’est là qu’elle aime retourner quand arrive un accroc de santé.
A l’âge de la retraite, elle fait une immersion en milieu scolaire, à Saint François Xavier, véritable bain de jouvence. C’est un regain de vitalité en écoutant et soignant ces jeunes qui se confient à elle. En 1984, elle arrive à Pluméliau où elle est très populaire, car elle y a exercé sa mission d’infirmière dans sa jeunesse. Jeanne affectionne particulièrement le jardin. Son bonheur est d’y aller chaque jour. Quand ses forces diminuent et qu’elle ne peut plus bêcher, elle demande du renfort aux hommes de bonne volonté. Reine et maîtresse dans son domaine, elle gère les légumes et c’est elle qui donne à ses compagnes ce dont elles ont besoin. Sa spécialité, c’était, de faire une bonne soupe.
En 2004, elle rejoint Kermaria. Amie du grand air, Jeanne s’active encore dans le balayage des feuilles des allées du jardin et de la cour intérieure, donnant ainsi un coup de main aux ouvriers pour assurer la propreté. De tempérament actif, il lui a été difficile de lâcher ses activités et d’accepter de ne plus pouvoir rendre service.
Jeanne, personnelle, très courageuse et énergique, ne s’écoutait pas. Jamais repliée sur elle-même, ne ménageant pas sa peine, elle a travaillé jusqu’à la limite de ses forces. Ses dernières années, elle souffrait d’être mal entendante, ce qui ne l’empêchait pas de donner son point de vue avec détermination. Femme de foi et de prière, elle tenait beaucoup à la vie de communauté.
En 2014, après des fractures dues à plusieurs chutes, elle arrive à la Sainte Famille, souriante et accueillante jusqu’au dernier jour.
Toujours pressée, ce qui lui a valu bien des péripéties au cours de sa longue vie, nous pouvons nous réjouir avec elle que la porte du Paradis s’est enfin ouverte pour l’accueillir, après quelques jours de plus grande souffrance.
Jeanne, nous te remercions pour ce que tu as été parmi nous, pour tout le travail que tu as accompli au service des autres. Avec toi nous rendons grâce pour ta longue vie si bien remplie.
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