Sœur Clorinda BROLEZE (Anne-Joseph) 1924-2017

Mot d’accueil de sr Elisabeth BLANC Sépulture de Sœur ANNE-JOSEPH

Clorinda BROLESE le 15/03/2017 à VAYLATS

Clorinda BROLESE

Clorinda BROLESE, sœur Anne-Joseph vous êtes née en Italie le 6 août 1924 le jour de la fête de la Transfiguration. Vous n’aviez même pas un an quand vos parents ont dû quitter leur pays pour rejoindre la France. Comme beaucoup de réfugiés aujourd’hui, ils ont vécu l’exil avec tout ce que cela comporte de détachement, d’épreuve et de difficultés à surmonter. C’est dans une famille simple, courageuse, unie et enracinée dans la foi que vous avez grandi. Vous avez pu expérimenter au quotidien le don de soi, la fraternité car vous aimiez nous dire que vous étiez quatorze enfants 7 garçons et 7 filles. Ce contexte familial fut propice à l’épanouissement de vocations spécifiques : votre frère entendit l’appel du Christ et entra au Carmel du BROUSSET (33) et vous-même êtes entrée chez les Filles de Jésus en 1942.

« Née du feu de la charité que jésus est venu allumé sur la terre, animée du zèle pour la gloire de Dieu et le salut des âmes… la fin que se propose la Congrégation est d’honorer l’humanité sainte du Fils de Dieu ».

C’est ce feu qui est venu rejoindre votre désir profond et avec la fougue de la jeunesse, à 18 ans vous n’hésitez pas à tout quitter pour suivre le Christ dans la vie religieuse. Vous êtes une femme au cœur de feu, passionnée de Jésus-Christ qui tenait une grande place dans votre vie, et c’est avec la même passion que vous auriez souhaité évangéliser le monde entier. La réalité du monde, l’expérience de la vie vous ont appris à marcher sur un chemin d’humilité et de patience qui vous était moins familier. Mais jamais vous n’avez perdu l’enthousiasme et la passion de vos premières années. Vous avez vécu votre formation à la vie religieuse au cœur de la guerre, ces épreuves, les difficultés surmontées ont laissé des traces indélébiles dans le cœur de toutes celles qui les ont vécues.

Jeune religieuse, vous êtes envoyée dans le nord du Lot, à CRESSENSAC proche du lieu d’origine de mère Célestine. Disponible et missionnaire, vous avez parcouru les 3 diocèses dans lesquels nous étions implantées : LAROQUE-TIMBAUT (47), MONSEMPRON-LIBOS (47), LALBENQUE (46), NEGREPELISSE (82) , BOURG de VISA (82) VAYLATS (46).

C’est dans le service humble, caché, mais si important de la cuisine que vous avez donné le meilleur de vous-même auprès des enfants et de leur famille.

« Nous cherchons à nous enraciner dans un peuple, à être présentes dans les milieux modestes, avec une tendresse particulière pour les plus pauvres.

Nous partageons le travail et la condition ordinaire des hommes et des femmes de notre temps nous souvenant que, tout en étant dans le monde, nous ne sommes pas du monde ».

Le Seigneur vous avez doté d’un don particulier pour la musique et vous avez si bien su le mettre au service de tous en accompagnant le chant dans les différentes paroisses où vous avez été envoyée. La musique et le chant été pour vous un moyen de louer le Seigneur et de partager votre joie de vivre.

« Suivant un rythme adapté à notre vie religieuse apostolique nous nous réunissons en communauté pour la prière. Ensemble nous voulons y célébrer les merveilles que Dieu accomplit, y porter notre vie, les souffrances et les espoirs du monde. »

Malgré votre grand âge vous avez bénéficié d’une santé vous permettant de rester actives et de rendre mille petits services compatibles avec vos forces.

Un événement douloureux est venu vous toucher jusqu’au plus profond de votre être. C’est la mort de votre petit cousin à 20 ans dans l’attentat du BATACLAN à Paris. Emues de compassion pour toutes ces victimes innocentes nous avons essayé de traverser avec vous, avec votre famille, cette épreuve, mais cette mort injuste restait pour vous douloureuse et inconcevable.

Depuis quelques mois votre santé s’est dégradée peu à peu et une grande fatigue ne vous permettait plus de vivre la vie communautaire comme vous le désiriez. Vous avez accueilli courageusement l’épreuve de la maladie, de la souffrance physique et morale, les yeux tournés vers Jésus-Christ et la Vierge Marie qui était votre compagne de route. Vie reçue, vie donnée jusqu’au bout, vous avez remis entre les mains du Seigneur dans la confiance tout ce qui fut votre vie.

Ces dernières semaines vous vous étiez remise à parler italien, votre langue maternelle. C’était un retour aux sources, aux sources de la famille dont vous aviez tant reçu. Ils tenaient tous une grande place dans votre cœur et votre prière et vous le rendaient bien.

Nous gardons bien présente la fête de famille pour vos 70 ans de vie religieuse et restons touchées et émerveillées de tant de délicatesse et de foi de la part de tous.

Vous vous réjouissiez de la présence de jeunes sœurs sur tous les continents et aviez un grand souci des vocations, nous vous les confions et demandons au Seigneur des ouvriers pour sa moisson. Nous comptons sur vous pour accompagner de votre prière votre famille humaine et votre famille religieuse. Vous aimiez dire que vous étiez née le jour de la fête de la Transfiguration, le Seigneur vous a accueillie dimanche dernier jour où la liturgie nous invitait à contempler Jésus transfiguré. Ne serait-ce pas un clin d’œil du Seigneur ?

Unies à votre famille dans la peine, à vos frères et sœurs qui ne peuvent pas être présents, unies à toute nos sœurs « Filles de Jésus » avec confiance et dans l’espérance entrons dans la célébration de la Pâque.

 

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