Mot d’accueil de Sœur Marie Thérèse GIQUEL
16 janvier 2019
Marie Thérèse Giquel est née le 29 janvier 1923 à Pleucadeuc (Morbihan) dans une famille qui compte 3 enfants. Son père était maréchal ferrant et sa mère était ménagère.
Rentrée au postulat en septembre 1940, elle interrompt son noviciat pendant 2 ans pour raison de santé. Elle fait son engagement en vie religieuse le 4 août 1945 sous le nom de Marie Saint Taddée.
De 1945 à 1962, elle travaille comme maîtresse d’internat à l’école du Sacré Cœur de Vannes. De 1962 à 1968, elle est directrice d’un foyer à Rennes, tout en continuant une formation. De 1968 à 1987 elle assure le service de maîtresse d’internat à l’école d’infirmières de Tournai (Belgique). Puis de 1987 à 1994, elle travaille comme membre de l’équipe d’aumônerie à l’hôpital psychiatrique de Tournai.
Elle rentre en France, à Kermaria, à la communauté ND de Joie en 1994, et c’est le service de la chapelle qui lui est confié. Elle l’assurera pendant 22 ans. En 2016, déjà un peu fatiguée, elle rejoint la communauté Pierre Noury. Avançant vers ses 96 ans, sa santé se dégradait sans doute, mais rien ne laissait prévoir un départ si brutal. Dimanche soir, 13 janvier, elle était encore aux informations avec les sœurs. Elle a dû nous quitter dans la nuit, nous laissant décontenancées lundi matin en apprenant la nouvelle.
Marie Thérèse était très discrète, effacée même, aimant le recueillement et le silence. C’était une compagne agréable, serviable, très polie et reconnaissante pour les services qu’on lui rendait.
Elle avait de très bonnes relations avec sa famille, partageant les joies et aidant les uns et les autres à faire face aux épreuves.
Une sœur qui l’a bien connue dit : « Marie Thérèse arrive à Tournai en 1968. Elle aide à l’intendance, spécialement à la salle à manger des élèves, avec lesquelles elle a un très beau contact. Puis elle se voit confier la réorganisation de la bibliothèque professionnelle où elle guidera les élèves dans leurs recherches. Très efficace, elle est très, très appréciée.
C’était une artiste et l’art floral a été sans doute l’activité où elle a pu le mieux se réaliser, s’épanouir. Le bouquet était une œuvre d’art qu’elle composait avec le respect des fleurs : choix des formes, des couleurs, des longueurs… Le bouquet liturgique du dimanche devait parler de l’Evangile du jour. Elle priait ses bouquets… avant, après. Des centaines de personnes s’arrêtaient pour les contempler et on comprend que le personnel était heureux de pouvoir profiter de ses dons et de ses cours. Marie Thérèse nous laisse le souvenir d’une âme de foi, de bon sens, apaisée et apaisante. »
Marie Thérèse, le Maître t’a accueillie. As-tu eu le temps de lui préparer un bouquet ? Avec toi, nous lui offrons le bouquet de ta vie.
Merci pour tout ce que tu nous as apporté, donné à contempler et à prier.
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