Delphine BOVO (Sœur Marie de Jésus) 1922 – 2020

Marie BOVO (Marie de Jésus)

 

Notre Sœur Marie de Jésus a reçu à son baptême le nom de Delphine Marie Thérèse. Un nom peut être francisé car elle est née en Italie, dans la région de Venise, le 11 octobre 1922.

Pendant la première guerre mondiale, sous le régime de Mussolini, son père avait été

Delphine BOVEAU fait prisonnier en Allemagne. Il était marié et avait 4 enfants, 3 fils et Marie, la troisième de la fratrie. Des compagnons de captivité lui avaient parlé de pays où il aurait pu partir : premières racines d’une famille dont les membres ne craindront pas l’immigration.

 

Bientôt ses parents qui tenaient un commerce d’étoffes vendent leur boutique et partent pour la France. Delphine avait alors 8 ans mais, dans un premier temps, elle et son plus jeune frère restent en Italie, chez une tante. Ce n’est que plus tard qu’ils rejoignent les parents en France.

Pendant la seconde guerre ses trois frères sont faits prisonniers en Allemagne.

Le premier a fait sa vie en France, le second est parti avec sa femme en Australie et le plus jeune est parti pour le Canada. Sr Marie de Jésus est la dernière à quitter la terre pour la famille du ciel.

Arrivée en France, elle a été scolarisée par des Filles de Jésus à Verdun sur Garonne. Vers 14 ans, elle devient pensionnaire à Vaylats. Elle désirait entrer au Carmel et a longtemps hésité avant d’opter pour les Filles de Jésus. Elle choisit de consacrer sa vie au soin des malades et, après sa profession en 1940, avant de commencer des études d’infirmière, elle a commencé, à Vaylats, par laver les pieds des Sœurs aînées, nombreuses à l’époque.

Elle m’a raconté avec émotion, un épisode qui remontait à cette époque et qui l’avait profondément marquée. Un jour où elle lui lavait les pieds une Sœur lui dit : « Ma Sœur, savez-vous à qui vous lavez les pieds ? ». Sans lever la tête, pensant que la Sœur divaguait elle lui répond : « Bien entendu : vous êtes Sœur une telle ! » Une seconde fois on lui pose la même question… Elle lève la tête et un peu agacée, elle fait la même réponse. Une troisième fois la sœur répète : « Savez-vous à qui vous lavez les pieds ? » et Marie de Jésus a enfin compris de qui parlait la Sœur ! Ce fut comme une révélation qui l’a accompagnée toute sa vie.

Après 18 années à Vaylats, elle passera 13 ans à Montcucq pour revenir à Vaylats avant une longue période de 26 ans à Castelneau Montratier.

Après de plus brefs séjours à Cahors puis Bourg de Visa, elle arrive définitivement à Vaylats en 2013.

Un autre événement a eu une grande influence sur Marie de Jésus. En 1995 elle fait une grave pneumonie et elle tombe dans un coma profond. Elle fait alors l’expérience qu’on appelle de la mort imminente qui, dit-on, entrouvre la porte sur l’au-delà. Elle en a gardé un souvenir ineffable de bonheur, d’amour… qu’il lui tardait de connaître de nouveau. Le désir de la grande rencontre était resté très vif et cela l’aidait à vivre ses handicaps de malentendante et malvoyante avec patience et sérénité.

La tristesse ne doit donc pas l’emporter. Nous lui demandons de nous faire partager la joie de la rencontre qu’elle vient de faire.

 

 

 

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