Sœur Elizabeth Alvenise ROYER, fj (Marie St-Omer), 1917-2015

Elisabeth RoyerÀ l’Hôpital de l’Université, Edmonton est décédée le 16 février 2015, Sœur Elizabeth Alvenise Royer, fj (Marie St-Omer) à l’âge de 98 ans dont 77 années de profession religieuse.

Elizabeth avait 2 passages d’Écriture favoris : Jean 15,2 « Tout sarment qui ne porte pas de fruits, il le coupe, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde pour qu’il en porte encore plus ». Et encore en Jean 15,16 « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis ».
Marie Alvénise Elizabeth Royer est née le 1er janvier 1917 à Beaumont, Alberta, de Omer Royer et Joséphine Beaudoin. Ses parents ont déménagé à Villeneuve, Alberta quand elle était encore jeune. Elizabeth est allée au Couvent Notre-Dame à Morinville. En 1935 elle a joint la Congrégation des Filles de Jésus aux Trois-Rivières, Québec. Elle a fait sa profession religieuse en 1937. Immédiatement après, elle est allée à Lewistown, Montana, pour s’inscrire à l’Hôpital St Joseph à l’École des Infirmières. Elle a gradué comme infirmière en 1940, et a passé une grande partie de sa vie religieuse à Lewistown, 43 ans comme infirmière et en soin pastoral… Comme directrice elle avait un étage très bien organisé; sévère, agréable et ouverte avec ses patients et son personnel. Elle était intransigeante avec son personnel afin d’obtenir son BUT de donner le meilleur soin possible à ses patients pour qu’ils recouvrent la santé. Elle était très fière de nous dire qu’elle avait été 43 ans à Lewistown. Elle a passé quelques années à l’hôpital St. Vincent à Pincher Creek, Alberta. À Lewistown, après sa retraite, elle a continué son service auprès des malades. Elle les visitait, avait la liturgie de la Parole et la communion dans l’hôpital et dans les maisons privées. Elle était toujours prête à rendre service aux personnes seules et autres. Elle gardait en contact avec les familles. Elle avait aussi des groupes de prières. Quand elle est revenue au Canada, Elizabeth a continué son travail pastoral à Calgary, Didsbury, Jasper et Edmonton. Elle a pris sa retraite en 1996. Il y a 25 ans, pendant son séjour à Calgary, Élizabeth fut opérée pour le cœur. Samedi le 14 février, elle a eu un avertissement d’un problème de cœur. Le lendemain, elle est transportée à l’hôpital et est décédée le lundi matin, ne passant même pas 24 heures à l’hôpital. Nous avons souvent dit qu’elle vivait sur le temps de Dieu parce que quand elle fut opérée les médecins lui donnaient 5 à 6 ans de vie. Plusieurs membres de sa famille sont décédés de problèmes cardiaques. Elle les a tous survécus.
Quand elle racontait l’histoire de sa vie, Elizabeth désirait partager quelques réflexions sur l’importance de conserver précieusement le passé : « Nous sommes alimentés et nourris par une communion de vie dans laquelle les personnes et les événements se croisent dans la mémoire et se rencontrent dans une expérience commune. Ceux et celles qui vivent sans ces souvenirs ne peuvent communiquer et apprécier pleinement la valeur du don de la vie. Ils (elles) n’ont rien pour les tenir en vie au-delà de la durée de leur vie. »
En communauté elle était fidèle à son engagement de Fille de Jésus et femme d’Église. Elle était toujours prête à partager la routine d’une communauté en nettoyant, en faisant la cuisine et participant aux prières. Ses prières étaient bien préparées et son partage était en profondeur et vivifiant. Sa prière personnelle était toujours en premier dans sa vie. La Vierge Marie et St Joseph étaient ses modèles. Les dernières années nous la voyions prier à la chapelle ou dans sa chambre.
Elle avait un don pour écrire : elle demeurait en contact avec sa famille, ses amies et les sœurs demeurant au loin par ses lettres, ses cartes et sa prière; nous savions qu’elle était près de Dieu dans sa prière. Le téléphone était important ainsi que les sorties pour un repas avec sa famille. Quand sa santé a commencé à se détériorer, ses nièces surtout venaient la voir et visiter avec elle. Elle aimait beaucoup entendre parler de leur famille.
Son hospitalité était une joie pour elle et elle aimait que les personnes viennent à la communauté visiter, prier, partager un repas. Une table bien ornée et des mets bien préparés étaient sa fierté et sa joie. Elle était une femme gracieuse, délicate et aimable.
Un passe-temps favori était les plantes, le jardin, les fleurs. Elle aimait cultiver et nourrir les plantes de maisons et elle aimait jardiner. Être en contact avec les personnes était très important pour elle, qui que se soit. Elle était intéressée à toutes les sœurs, nos employées, nos associé(e)s et toute personne qu’elle rencontrait.
Pendant son séjour au Montana, elle a vécu seule avec Frances Schlemmer à Lewistown. Chaque fois que Frances allait visiter sa famille, Elizabeth était invitée d’y aller; elle faisait partie de la famille Schlemmer. Voici ce que Joseph, le frère de Frances a écrit quand il a appris qu’Elizabeth était décédée, « Je suis bien peiné d’apprendre le départ d’Elizabeth. Elle vivait un haut standard pendant tant d’années. Je ne l’ai pas connue sans sourire et jamais un mot non charitable. En effet, elle était un modèle de vraie foi et n’a jamais failli la vivre. Je suis contente qu’elle n’a pas traîné et aussi pour ses longues années de vie. Je sais qu’elle a béni de nombreuses personnes et intercédé pour nous un nombre incalculable de fois et nous avons tous été honorés d’avoir été inclus dans ses prières. Nous savons que les premiers mots qu’elle a entendus de son Sauveur étaient « bien fait bonne et fidèle servante », Merci d’avoir partagé ton amie avec nous. »
Les dernières années, Elizabeth est devenue complètement sourde. Toutes les sœurs prenaient leur tour pour lui écrire ce qui se passait. Elle manifestait en faisant un signe de tête, un sourire, ou en exprimant par sa figure selon ce que nous avions écrit. Au tout début quand elle est devenue sourde, elle a exprimé à Frances combien s’était difficile de ne pas entendre, de voir les sœurs sourire, rire et ne pas savoir pourquoi. Cependant, elle a accepté sa surdité, essayant toujours de faire partie de ce qui se passait et ne pas faire sentir sa douleur. Son plus grand plaisir était de jouer aux cartes. Elle savait tout ce qui se passait, savait ce que chacune jouait et si nous faisions une erreur, elle faisait un petit bruit et pointait du doigt qui était la coupable.
Elle était bien généreuse avec son temps et rendait service. Elle montrait de la gratitude pour le don de la vie, sa santé pour les services qu’on lui rendait. Elle nous laissait souvent un petit cadeau avec un mot de remerciement et d’encouragement.
MERCI ELIZABETH D’ÊTRE UNE VRAIE FILLE DE JÉSUS, UN MODÈLE. NOUS TE DEMANDONS DE CONTINUER À INTERCÉDER POUR NOUS MAINTENANT DANS TA NOUVELLE VIE DANS LE ROYAUME DE NOTRE CRÉATEUR.

 

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