Comme pour Amélie, le départ d’Yvonne, quelques heures après, nous a surpris.
Yvonne BAIL, Sœur Marie Saint Donatien, est née à SPEZET, le 13 septembre 1924, dans une famille d’agriculteurs animée d’une Foi profonde. Dans cette famille chrétienne, naîtront 11 enfants, dont 4 filles religieuses, « Filles de Jésus » et un frère spiritain, qui a été longtemps à la Réunion.
Yvonne entre à Kermaria en 1942 et fait profession religieuse en 1944.
Elle a passé sa longue carrière d’enseignante dans différents postes du Morbihan, principalement à SAINT NOLFF (7 ans), à REMUNGOL (5 ans), à LARMOR BADEN (7ans), à LANGUIDIC (6 ans), où elle a assuré également les fonctions de Directrice, sauf pour son dernier poste à CAMORS de 1978 à 1984.
A cette date, elle prend sa retraite et elle rejoint PONTIVY pour assurer l’accueil, puis
les fonctions de secrétaire à la Maison Vice-Provinciale jusqu’en 1994.
Après un séjour de véritable retraite à la Communauté Ste Anne à QUIMPER, elle arrive à Kermaria à la Communauté St Yves, jusqu’à son entrée à la Maison Ste Famille en juillet 2017.
Très bonne enseignante et heureuse de l’être, Yvonne se montrait parfois exigeante avec ses élèves.
En tant que responsable de Communauté, elle était ouverte et attentive à ses sœurs.
Yvonne était une personne très ordonnée et méthodique. Lors d’un reportage sur Kermaria, c’est sa chambre, très bien rangée, qui a été choisie et filmée.
Une sœur témoigne : « Pour l’avoir rencontrée dans le cloître et les ateliers de lect
ure, je pense qu’Yvonne était une personne, simple, agréable, courageuse dans la maladie et les handicaps dont elle souffrait, surtout la déficience visuelle. Elle appréciait les rencontres, les contacts, les échanges après la lecture, qu’elle écoutait avec attention. »
Yvonne très proche de sa famille, s’est particulièrement occupée de ses 3 sœurs religieuses, qu’elle a accompagnées dans leur maladie.
Lors de son entrée à la Maison Sainte Famille, Yvonne traverse une période difficile, avec des exigences envers le personnel et les résidents. Elle en est consciente et un soir, à la fin des vêpres, elle a tenu à s’exprimer pour demander pardon de ses paroles blessantes à certains moments. Un peu plus tard, elle a souvent remercié gentiment pour les différentes attentions dont elle était l’objet.
Amélie, Yvonne, Au revoir et Merci pour l’œuvre accomplie comme Filles de Jésus au service de tous.
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