Un échange inter culturel

A la paroisse de Bignan, France, une fois par mois, la messe est animée par des personnes qui viennent des iles Wallis-et-Futuna. Je suis allée à leur rencontre.

Cette année, sont fêtés les 60 ans des statuts qui relient la France et Wallis-et-Futuna, territoire français d’outre-mer lointaine.

Avant la messe, j’ai pu interviewer Mme Amallya, membre de la communauté Wallis-et-Futuna, et de la chorale « Pelapela ».

 

Agnès – Il y a à Bignan une petite communauté de personnes originaires de Wallis-et-Futuna ?

Amallya – Il y a plusieurs communautés où nous avons des petites chorales. Car chez nous chaque village à sa petite chorale.

 

Agnès – Comment cette petite communauté Wallis-et-Futuna est-elle arrivée à Bignan ?

Amallya – Des personnes ont montré le chemin. Il y en a qui ont trouvé du travail ici : dans l’armée, le milieu associatif, les usines.

Agnès – Est-ce que chez vous la population est catholique ?

Amallya – Oui elle est très catholique, au-dessus de tout il y a notre coutume et ensuite la religion. D’ailleurs, sur les statuts de 1961, la France prenait Wallis-et-Futuna en protectorat, mais à condition que la religion et ses coutumes soient respectées. La religion catholique occupe une grande place pour nous.

Agnès – En vous écoutant, j’ai l’impression que le chant est quelque chose de très important pour vous ?

Amallya – Oui ! Chanter c’est se remettre à Dieu, on lui confie tous nos soucis. Et pendant ce temps de pandémie, prier ensemble est important.

Dans notre village, le 1er mai, nous fêtons Saint Joseph qui est le patron de notre village.

Agnès – Vous animez la messe Bignan une fois par mois ?

Amallya – C’est une manière de remercier, de louer le seigneur, par rapport à toutes ses merveilles qu’il nous accorde tous les jours. Avec la prière, on peut surmonter plus facilement les épreuves.

C’est aussi une forme d’intégration dans la communauté paroissiale, et le fait que nous soyons une minorité, c’est une manière de dire que nous existons, et que nous sommes Français.

 

 

Cliquez si dessous pour voir la vidéo de la procession de la Parole

J’ai pu aussi interviewer la communauté des Filles de Jésus de Bignan.

Agnès – Quand la communauté Wallis-et-Futuna anime la messe à la paroisse, qu’est-ce que ça apporte de plus ?

Marie-Thérèse Hays C’est important pour qu’ils puissent trouver leur place dans l’Eglise de Bignan. Ça nous donne de la vie.

Marie-Thérèse le Goff – Cela ouvre la communauté chrétienne de Bignan qui n’est pas très nombreuse ; c’est une fenêtre sur une autre culture, d’autres personnes, d’autres lieux du monde.

Marie-Anne – Quand j’entends leur chants, je suis transportée vers la Polynésie ; j’entends des chants qui sont très différents des nôtres, et que cette différence vienne jusqu’à nous c’est très important au niveau du chant et au niveau culturel. Il n’y a pas uniformité, mais il y a pluralité. Ça me réjouis aussi de voir tous ces jeunes à l’église.

Brigitte – Cela donne une ouverture au plan paroissial.

Reine – Ce sont des gens qu’on croise dans la rue et c’est important de les rencontrer aussi dans la communauté chrétienne.

Marie Thérèse Cadoret- Cette messe est importante aussi pour la paroisse qui les accueille. C’est une ouverture.

 

Propos recueillis à Bignan par agnès Miquel FJ, France

1 Commentaire

  1. merci à la communauté de Bignan de nous ouvrir ainsi à une autre culture, une autre manière de célébrer la foi. Bravo à la communauté chrétienne de Wallis-et-Futuna
    madeleine

    Réponse

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