Après de longues années de germination
La Révolution française empêcha le Père Noury de donner véritablement corps au projet qu’il souhaitait. Le rêve qu’il avait fait ‘d’une maison de piété et de bienfaisance’ n’allait cependant pas disparaître avec lui. Il avait légué ses biens à deux femmes tertiaires du pays, Anne Jehanno et Yvonne Forget, qui furent aussi les héritières de l’inspiration de leur recteur disparu.
Anne et Yvonne tentèrent de réaliser le projet du père Noury. Selon les archives de la commune de Bignan, elles avaient organisé en 1821 une société de filles « vouées à l’éducation des enfants pauvres de Bignan… Elles rendent aussi service aux pauvres malades ».
Ce sont elles qui feront la chaine entre M. Noury et M. Coëffic, entre le projet du premier et la petite association créée par le dernier en 1821.
Le réalisateur des projets
Considéré comme cofondateur avec Pierre Noury, Yves-Marie Coëffic devint le Supérieur au moment de la naissance de la Congrégation religieuse en 1834. Un demi-siècle se sera écoulé entre l’intuition de Pierre Noury et la profession des cinq premières Filles de Jésus.