“Denise, merci pour tout ce que tu as été.”
Sr Denise Leclerre est décédée à la Sainte Famille de Kermaria,
le 22 octobre, à l’âge de 84 ans, dont 64 de vie religieuse.
Les obsèques auront lieu à Kermaria le mardi 25 octobre à 14h30.
Denise est née à Taupont le 16 octobre 1938 dans une famille de 3 enfants. Ses parents étaient cultivateurs. Elle a toujours été très proche de sa famille. Nous offrons toute notre sympathie à ses neveux et nièces, son beau-frère et ses amis et prenons part à leur peine.
Denise entre dans la Congrégation des Filles de Jésus à 20 ans sous le nom de Sr Marie-Armelle. Elle devient enseignante. Très vite, elle devient maître qualifiée puis maître de carrière en 1964.
Après avoir enseigné à Pleugriffet et à Ploërmel, Denise est envoyée en Ille et Vilaine à Guignen. Là, elle ouvre un CEG, avec bien peu de moyens, mais avec beaucoup d’ardeur, de ténacité et de compétence. Comme elle était très ouverte et relationnelle, parents et enfants l’ont tout de suite appréciée et aimée. Elle s’est occupée de tous les élèves, surtout les plus pauvres, les aidant même les jours de congé. La communauté a aussi bénéficié de son savoir et de sa grande disponibilité. Elle était toujours prête à aider les sœurs qui en avaient besoin. Lorsque l’infirmière devait aller soigner les malades la nuit, Denise l’accompagnait. Elle a noué de solides relations qui durent encore aujourd’hui. Toujours première à l’Eglise, elle priait beaucoup, cédant parfois au sommeil.
Denise reprend des études d’anglais à Angers où elle passe avec succès une licence en 1970. Elle enseigne à la Trinité Porhoët, à Josselin, puis au collège Kersorn à Locminé. L’expérience la plus longue et la plus marquante de Denise a été ses 23 ans de directrice du collège de La Trinité Porhoët. Elle y enseigne jusqu’en 1993, puis se consacre uniquement à la direction. Elle a reçu les Palmes Académiques. Comme le partage une sœur : « Denise a donné un essor au collège. Il y avait du résultat. Mais c’était un chef qui faisait marcher les élèves. Elle était très exigeante, si bien qu’un collègue lui avait demandé un jour plus d’indulgence à l’égard de certains élèves. »
En retraite en 2004, Denise a partagé la vie de ses sœurs dans les communautés de Pipriac, Pontivy, Elizen, Pierre Noury et la Sainte Famille. Pédagogue, comme elle l’a été toute sa vie, Denise s’est engagée auprès des sœurs dans les ateliers Mémoire.
Elle s’est aussi beaucoup investie dans l’alphabétisation des jeunes migrants pour leur permettre une insertion et un avenir dans notre pays.
Une sœur témoigne : A l’arrivée à Kermaria de migrants mineurs venant du Mali ou de Guinée, Denise a été sollicitée pour leur donner des cours de français et d’anglais. Avec eux, elle a su créer une relation de confiance qui a largement contribué à leur apprentissage rapide de la langue française. Elle était très heureuse dans ce service. Elle s’y est donnée de tout son cœur, en y consacrant beaucoup de temps et d’énergie. Les jeunes lui sont restés très reconnaissants. »
Denise a été une femme de foi et de prière. Jusqu’au bout, à la Sainte Famille elle a participé à la prière. Elle continue à s’intéresser à tout ce qui concerne la Congrégation.
Sa maladie invalidante l’a paralysée petit à petit, mais son esprit était toujours présent. Accompagnée par le personnel et les sœurs, elle a été très courageuse pour supporter ses souffrances physiques et morales. Elle s’est éteinte dans la nuit du 21 au 22 octobre ;
Denise, merci pour tout ce que tu as été. Tu as rejoint Celui que tu as cherché et servi toute ta vie. Prie pour nous. Au revoir, Denise.
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