Sœur Yvonne Mie Marguerite CHAUSSY est décédée le 25 mars 2016 à COLPO, à l’âge de 100 ans, dont 81 années de vie religieuse.
MOT D’ACCUEIL: le 29 mars 2016
Yvonne Marguerite CHAUSSY, en religion, Sœur DOMITILLA MARIE, est née à LENNON (Finistère), le 6 juillet 1915, dans une famille de cultivateurs qui a élevé 8 enfants (5 garçons et 3 filles). Yvonne était la plus jeune de la fratrie. Après une scolarité en primaire, Yvonne continuera ses études à Lesneven, chez les Sœurs de l’Immaculée de Saint Méen, où elle obtint son B.E.
Entrée à Kermaria, au postulat, en septembre 1933, elle fera son engagement en vie religieuse, le 4 août 1935. Pendant plus de 40 ans, de 1935 à 1975, Yvonne assurera différents postes d’enseignante, essentiellement en CM et fin d’études. Elle était exigeante pour ses élèves, mais elle leur assurait de bonnes bases et une formation solide dont beaucoup d’anciennes lui sont reconnaissantes.
C’était une maîtresse femme, avec une volonté de fer. Très énergique, elle ne s’arrêtait pas à ses petits ennuis physiques. Son éducation première y était sans doute pour quelque chose. Elle nous parlait souvent des réactions de son père face à de petites récriminations ou à des plaintes. Et sa maman n’était pas en reste, lui rétorquant, quand elle se plaignait : « qu’il ne fallait pas s’écouter.
Arrivée à la retraite, elle continuera à assurer de multiples services : intendance à Dinéault et à Quimper, accueil à l’évêché, visites de personnes âgées et malades, petites activités indispensables à la vie de la communauté, à Kermaria, visites des sœurs malades, conversations avec les unes et avec les autres.
En communauté, nous retrouvons ses principaux traits de caractère. Très personnelle, elle savait ce qu’elle voulait. Son franc parler provoquait parfois de vives réactions. Son énergie lui permettait de passer sur les petits problèmes et de beaucoup marcher, appuyée sur son déambulateur.
Handicapée elle-même, elle avait l’œil et le souci de sœurs ayant moins de mobilité. Naturellement gaie, elle savait pourtant manifester bruyamment ses mécontentements, car elle était sensible et même parfois susceptible. Une sœur écrit : « Autrefois, j’ai vécu cinq ans avec Marguerite, et depuis que je suis à la communauté Pierre NOURY, elle venait à ma rencontre, souriante, me répétant qu’on se connaissait. Nous échangions des mots sympas, voire taquins. Cela m’a aidé de rencontrer Marguerite ici, ne se plaignant pas et elle me redisait : « Je me trouve bien ici. »
Au mois de juillet dernier, nous l’entourions pour fêter ses 100 ans. Ce fut une belle journée dont elle a gardé un excellent souvenir, et qu’elle se plaisait à rappeler, multipliant les mercis. Elle évoquait encore l’événement la semaine dernière lors d’une visite et cela visiblement la faisait revivre. Nous l’attendions à Kermaria ce vendredi saint 25 mars, mais elle a voulu que sa mort soit unie à celle du Christ et le matin même, elle a fait le grand passage, assurée de fêter Pâques avec son Seigneur et Maître à qui elle avait consacré sa longue vie.
Repose en paix, Yvonne ! Le Seigneur accueille et récompense ses fidèles serviteurs et servantes. N’oublie pas ta famille, tes sœurs, ta congrégation, nous tous qui t’avons connue, et que ton départ précipité a surpris et déconcertés.
Au revoir Marguerite !
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