Sœur Mélanie MERLET (Mie Christine de Jésus)

Mot d’accueil pour Mélanie MERLET (27 Août 2018)

 

Aujourd’hui, c’est Mélanie Merlet que nous appelions Christine, selon son désir, qui nous réunit pour son passage vers la vraie Vie

Mélanie MRLETBien que nous sachions son état de santé très fragilisé son départ si rapide nous a surpris, vendredi en fin d’après-midi.

A vous son frère, sa belle sœur, ses neveux et nièces, ses amis, nous offrons toute notre sympathie et l’assurance de notre prière.

Mélanie est née à Plumelec, le 22 avril 1926 dans une famille de cultivateurs qui comptera dix enfants : cinq garçons et cinq filles. Mélanie est la septième de la fratrie

Elle entre au Postulat de Kermaria en février 1943 et fait profession religieuse le 2 février 1945.

Dès sa profession, elle est envoyée à Nantes où elle prépare son diplôme d’infirmière tout en travaillant.

En 1950, elle arrive à Bréhan dans le Morbihan où elle exerce sa profession à domicile pendant 13 ans. C’est une infirmière très dévouée : elle assure une présence bienfaisante près des grands malades isolés dans la campagne, elle n’hésite pas à se déplacer la nuit quand cela est nécessaire. Elle porte le souci des plus pauvres et apporte soutien et réconfort aux familles.

Lors d’une journée de don du sang à Rohan, elle intervient près des autorités organisatrices pour que les moines de Timadeuc puissent aussi y participer et ce sera chose faite.

En juin 1963, elle s’embarque pour le Cameroun où elle va œuvrer pendant une quarantaine d’années.

Elle arrive à Ngaoundéré. Dès le premier soir, chute spectaculaire dans un fût servant à recueillir l’eau du toit. Premier accident d’une série qui émaillera son long séjour camerounais.

Sa première obédience la conduit à Mayo-Darlé dans l’Adamaoua. Puis elle descend à Minta et Nanga-Eboko dans la Haute Sanaga.

Là où elle est envoyée, Christine déploie toutes ses compétences et son énergie pour améliorer les conditions de vie de la population.

La formation du personnel soignant des dispensaires et accoucheuses traditionnelles dans les villages lui tient à cœur. Elle assure une visite aux lépreux, ce qui leur permet de recevoir leur traitement régulièrement.

Avec audace, elle entreprend l’extension des locaux du dispensaire pour prodiguer les soins et faciliter le suivi. Elle collabore avec le médecin de l’hôpital pour organiser des campagnes de vaccinations.

Un camerounais photographe, ami de Christine avait bien compris le sens de sa mission parmi eux. Dans sa vitrine, il avait exposé une photo du Sacré Cœur de Jésus et collé la photo de Christine avec cette inscription : « Christine dans le cœur de Jésus ».

En 1987, elle retourne au diocèse de Ngaoundéré. Elle est envoyée à Almé où elle poursuit son périple missionnaire. Là, elle connaît l’isolement et les difficultés des déplacements.

En plus des soins donnés au dispensaire, elle s’ingénie pour réunir plusieurs fois les tradipraticiens pour comprendre et améliorer la pratique de la médecine traditionnelle. Elle porte le souci d’écouter, d’accueillir et de s’instruire du savoir des gens du milieu afin de mieux servir.

En 1993, c’est à Tignère, libérée de la structure d’un dispensaire, elle continue l’éducation sanitaire, fait la catéchèse. Elle visite les prisonniers et pourvoit à certains de leurs besoins matériels et spirituels, surtout lors des hospitalisations.

A Tignère, il y a aussi un autre vécu : Qui n’a pas entendu parler du troupeau de zébus ? Du Python venu avaler les poules dans le poulailler et ce qui s’est passé ensuite ? Du petit élevage de lapins ? Viande, qu’elle aimait offrir et partager avec les communautés de Ngaoundéré.

Christine revient en France en 2006 et sera à la communauté de Bignan pendant 7 ans. Toujours disponible et enthousiaste pour partager sa foi et son expérience africaine aux demandes qui lui étaient faites.

En 2013 elle rejoint la communauté Pierre Noury à Kermaria. Ses forces diminuant, elle est accueillie en 2014, à la Sainte Famille.

Merci à vous tous : famille et amis qui l’avez beaucoup accompagnée ces dernières années. Elle vous aimait et c’était réciproque.

Christine, ton zèle missionnaire n’a pas ralenti à ton retour en France. Tu as continué à t’intéresser à la Mission Universelle. Toujours très heureuse de recevoir des nouvelles d’Afrique que tu partageais. Tu as gardé et entretenu des liens forts. Tu portais tout cela dans ta prière.

Dans toutes les communautés où tu as vécu, tu as été appréciée comme compagne, toujours prête à rendre service avec un humour qui savait dédramatiser des situations parfois tendues et remonter le moral de tes sœurs.

Christine, tu as eu une longue vie bien remplie. Nous garderons de toi ton sens de l’humour, ton zèle missionnaire.

Par cette eucharistie, nous rendons grâce au Seigneur pour ce que tu as été parmi nous et te disons merci et A-DIEU.

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