Sœur LE MARC Juliette (Mie de l’Incarnation) 1918-2015

Sœur Juliette est décédée à la Sainte Famille de Kermaria le 2 mars 2015, dans la 97ème année deJuliette LE Marc son âge dont 78 de vie religieuse.

Mot d’accueil.

Lundi matin à l’aurore, sœur Juliette LE MARC nous a quittées sans bruit, après une longue vie bien remplie.

Juliette est née à PONT-L’ABBE le 30 juillet 1918. Elle est la dernière d’une famille de cinq enfants. Elle entre à Kermaria en 1934 et fait profession religieuse en 1936 sous le nom de sœur Marie de l’Incarnation. Deux années plus tard, sa sœur Marie Thérèse la rejoindra à Kermaria.

Après une année d’enseignement à Pontivy, Juliette poursuit ses études à Kermaria, puis à Angers de 1942 à 1946. Ensuite, elle retourne à Pontivy. Elle est directrice à Conleau, à Vannes, au moment de l’épidémie de la variole en 1954.
De 1966 à 1983 elle enseigne à Sainte Thérèse de Quimper et à la retraite fait l’accueil à l’évêché de Quimper. En 2002, Juliette arrive à Kermaria et en 2012, sa santé déclinant, la Sainte Famille l’accueille.

Voici le témoignage d’une sœur qui a vécu de nombreuses années avec elle : « Tous ceux qui l’ont rencontrée et fréquentée reconnaissent en elle une personnalité peu commune. Douée de qualités intellectuelles remarquables, elle possédait une intelligence à la fois vaste, profonde, et subtile. Capable d’embrasser tous les domaines, elle allait jusqu’au fond des choses, les goûtant dans leurs moindres nuances. S’accommodant aussi bien de la rigueur mathématique et scientifique, que de la finesse littéraire et de l’imagination créatrice, elle possédait une vaste culture dont sa modestie, toutefois, se gardait bien de faire étalage.

Un autre mot la caractérise : c’est le mot droiture. Jamais elle ne transigera avec sa conscience, sa foi, ses engagements religieux : le devoir ne se discute pas. Jamais non plus, elle n’acceptera, fût-ce pour la meilleure des causes, de tourner une loi ou un règlement. Pas davantage, elle ne biaisera dans ses relations aux autres : on peut compter sur sa parole, son honnêteté, sa fidélité.

Troisième caractéristique : son indépendance. Elle ne se laisse pas mener ni influencer : elle a fait ses choix, elle les assume. Quand l’âge sera là, ce dont elle souffrira le plus, c’est la perte de cette indépendance, le fait que d’autres décident pour elle.

Professeur, elle s’imposait d’emblée à ses grands élèves, filles et garçons, par l’autorité que lui conféraient sa compétence professionnelle et pédagogique, son exigence d’un travail sérieux, mais aussi son impartialité absolue, et son respect de chacun. Voici ce que disaient d’elle ses anciens élèves : « Sœur Marie de l’Incarnation, quand on est en seconde, on la craint ; quand on est en première on l’estime, quand on est en terminale, on l’aime. » Et parmi ses Terminales de mai 1968, chacun se rappelle ce jour où, tandis que dans la cour de récréation, les élèves, en grève illimitée, restent scotchés au sol dans un « sit-in » interminable, Sœur Marie de l’Incarnation s’avance vers son groupe, le fixe, sans un mot, et à l’instant tous se lèvent comme un seul homme pour gagner la classe. Les inspecteurs, d’ailleurs, reconnaissant ses hautes qualités, n’hésitaient pas à lui confier une sorte de tutelle des jeunes enseignants.

Fille de Jésus, elle a vécu ses engagements avec ce qui la caractérisait : la fidélité, l’honnêteté. Sa vie intérieure, très profonde, se nourrissait aux meilleures sources. Mais sur sa relation à Dieu, elle gardait le secret, se méfiant des vains bavardages, comme elle se méfiait – peut-être avec excès – des adaptations et des changements : il fallut la maladie pour qu’elle quittât son costume religieux, et c’est avec une véritable répugnance qu’elle prenait part aux carrefours ou aux six-six de nos assemblées. Son esprit d’obéissance lui interdisait toute critique de l’autorité, comme son esprit de pauvreté lui interdisait le moindre gaspillage et l’usage du superflu.

En communauté, sa personnalité pouvait mettre un peu mal à l’aise, au premier abord. Son austérité, sa régularité, sa discrétion, pouvaient freiner les réactions spontanées. Surtout, on pouvait se tromper sur ses traits d’humour et d’esprit, et les prendre pour de la moquerie ou de l’ironie. En effet, la finesse de son intelligence et sa perspicacité percevaient immédiatement les artifices ou les discordances d’un comportement, d’un jugement, d’un discours. Si elle les relevait malicieusement, c’était pour ce qu’elle y trouvait de comique ou de fallacieux, mais non pas certes, dans l’intention d’en ridiculiser l’auteur ou de l’humilier.
Au contraire, ceux qui l’ont découverte au-delà des apparences, ont pu expérimenter, surtout dans les moments difficiles, sa délicatesse attentive, son aide discrète et respectueuse, son indulgence, et sa fidélité en amitié ».

D’autres témoignages rejoignent celui-ci.

Sœur Juliette, au cours de cette Eucharistie nous rendons grâce pour ta vie toute donnée.

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