Sœur Julienne LE RAY (Anna Maria)

 

 

Julienne LE RAY 1916-2020

 

Julienne est née le 11 février 1916 dans une famille de cultivateurs chrétiens à Ste Anne d’Auray. Ils étaient onze enfants et Julienne était la dixième. Sur les onze enfants, sept seront au service du Seigneur: deux prêtres missionnaires, deux religieux frères, trois religieuses dont deux Filles de Jésus et une sœur du Saint Esprit.

À Noël 1923, Julienne accompagne ses parents à la messe de minuit. Après la messe, ils vont tous les trois voir la crèche. Le papa dit à Julienne : «Ecoute bien, Jésus va peut-être te parler.» Julienne observe Jésus pauvre, couché sur la paille. De retour à la maison, elle se dit : «Comme j’aimerais aller soigner les petits chinois dont on parle tant à la maison. J’aimerais soigner les lépreux. Une vocation est née. Julienne ressent toujours l’appel du Seigneur à se donner à Lui.

Elle entre donc à Kermaria en 1935 à l’âge de vingt ans et prononce ses vœux le 4 août 1936.Sa première obédience sera pour Meslan où elle travaille auprès des enfants en cours préparatoire et en cours moyen. Elle encourage les enfants à aider la «sainte Enfance» et à penser aux lépreux. Elle continue à lire des revues missionnaires. Elle participe avec les jeunes à différents mouvements : Cœurs vaillants, Croisade eucharistique, J.A.C.

En 1952, Mgr PLUMEY vient à Kermaria demander des sœurs pour le Nord Cameroun. Elle reçoit son obédience et arrive au Cameroun le 19 avril 1953 en compagnie de trois autres sœurs. Elles seront les fondatrices. Julienne donnera quarante années de sa vie. En arrivant dans ce pays mystérieux, dit-elle, je fus très impressionnée par la pauvreté, peu de nourriture et de vêtement, les petites huttes mais aussi par la joie, le sens du partage, et de la fête. Marquée par la condition difficile des femmes, Julienne va travailler avec ses compagnes à leur libération. Elles ouvrent des écoles, des dispensaires, va rejoindre les femmes en brousse pour échanger avec elles et peu à peu leur apprendre la couture, le jardinage, l’élevage. Elle instruit les enfants en catéchèse et les libère de leurs peurs. A trente-cinq ans, Julienne rentre en France pour des soucis de santé. En 2003, c’est la Fête du cinquantenaire de la présence des F.J. en Afrique. Elle est invitée à y participer. Elle a le bonheur de voir un réel changement. Elle trouve des jeunes chrétiens très dynamiques, des gens mieux nourris, mieux soignés, plus instruits. Des jeunes F.J. continuent leurs œuvres, proches des pauvres luttant contre la corruption.

En 1989, Julienne revient à Kermaria, il lui est demandé alors de rejoindre la communauté de Ploërmel. Elle y assurera le soutien scolaire. Elle quitte Ploërmel pour Lizio. C’est là qu’elle s’engage à catéchiser les enfants et jeunes porteurs d’handicap à l’IME de Plumelec. Elle arrive à Notre Dame de Joie en 2013 trouvant toujours de quoi s’occuper. Son travail favori, ce fut le jardinage aussi bien à Notre Dame de Joie que par la suite à Kermaria.

En 2013, Julienne rejoint la communauté de Pierre Noury.

Les sœurs F.J. sont unanimes à dire combien tu étais proche de chacune, courageuse, passionnée, allant de l’avant, missionnaire jusqu’au bout, remuant ciel et terre. Tu étais sociable, tournée vers les autres, accueillante à tous, cherchant à faire plaisir. Le personnel soignant te caractérise comme une femme extraordinaire. Ils t’ont entouré jusqu’au bout de soins prodigués avec tendresse et affection.

Pour ta famille, tu resteras une cathédrale vivante Tu tenais une grande place au sein des tiens et aujourd’hui, nous leur adressons toute notre sympathie.

Le peuple africain qui te doit tant et qui en ce moment prie avec nous pour rendre grâce à Dieu pour ta vie donnée.

Ces derniers jours, tu as eu la joie de recevoir ton petit neveu. Il t’a promenée dans le jardin d’hiver où tu as laissé des racines. Le lendemain, il était là pour commencer avec toi le chemin de l’ultime étape. D’autres membres de ta famille t’ont visitée. Tes sœurs sont venues nombreuses t’exprimer leur réconfort, leurs prières, leur magnificat. Entourée de quelques membres de ta communauté, le Père Aumônier t’a donné les derniers Sacrements.

Julienne, Celui qui t’a parlé en cette Nuit de Noël 1923 vient à ta rencontre pour t’inviter à une heureuse éternité et pour chanter dès aujourd’hui avec les anges et les bergers:

«Gloria in excelsis deo!»

Au revoir Julienne et prie pour nous.

 

 

 

 

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