Sœur Jeanine DELFOUR (Marie-Véronique) 1936-2021

Jeanine, devenue Marie Véronique lors de son entrée en vie religieuse, est née le 4 mars 1936 à Albas.

Ses parents exploitaient une ferme consacrée à la polyculture : maïs, tabac et vigne bien sûr !…

Pas de vaches mais un bœuf pour la culture, des poules, des lapins. «Chez nous on vivait simplement » dit-elle.

Un 1er enfant, un garçon, étant mort à la naissance, Véronique avait une seule sœur de 4 ans son ainée et décédée il y a quelques années.

Véronique a été scolarisée à l’école primaire d’Albas où il y avait une communauté de Filles de Jésus ; puis, elle est allée au collège à Luzech où, tous les jours, elle se rendait à vélo. Elle y obtient son BEPC.

Après son brevet, retournée à la maison, Mlle Eymard vient la solliciter pour prendre en charge la classe enfantine dans le village voisin de Pern. Elle se laisse convaincre malgré son manque de formation et pendant ce temps elle continue de vivre chez ses parents.

Elle parle de Mlle Eymard avec vénération car le témoignage de cette femme a bouleversé sa vie en faisant germer en elle l’idée de la vie religieuse, ce qui la conduira bientôt à Vaylats.

Elle prononcera ses premiers vœux en 1964.

Après un an à Vaylats, elle part à Monsempron pour 5 ans.

Selon son désir, elle commence des études d’infirmière à Cahors où elle noue de profondes relations d’amitié qui durent encore à ce jour. Elle passera 39 ans à Castelneau-Montratier comme infirmière à domicile où elle a laissé un souvenir de gentillesse et de douceur. On a dit d’elle que ses piqures ne faisaient peur à personne car elle savait s’y prendre pour ne pas faire mal !

A l’heure de la retraite, elle est envoyée pour un temps à Cahors puis à Vianne et enfin à Tonneins en 2013. Pendant ces années elle vivra la mission au sein des aumôneries d’hôpital.

C’est la découverte d’un cancer qui vient changer le cours de sa vie avec les traitements agressifs que l’on connait. Sa santé ne s’améliorant pas, elle doit rejoindre Vaylats de façon définitive en 2017.

Les traitements laissent des séquelles et sa mémoire déjà fragile en est impactée. Le passé récent lui échappe et sa mémoire du passé est également très atteinte. Elle en était consciente et parfois le prenait, apparemment du moins, avec ce brin d’humour qui ne l’a jamais quittée.

Elle vivait sa situation sans le faire peser à quiconque et ne se plaignait jamais. Il fallait parfois la réconforter quand elle se voyait dans l’incapacité de rendre service à la communauté. Elle avait toujours le merci à la bouche au moindre service reçu. On la voyait, tous les matins sans exception, à l’oratoire, murmurant sa prière, à mi-voix souvent. Combien de fois a-t-on pu entendre : « Jésus, pourquoi tu ne viens pas me chercher » !

Ses derniers jours ont été difficiles mais on a pu être témoin de la remise qu’elle avait fait d’elle-même à Dieu. Sa gestuelle et la paix de son visage lors du sacrement des malades samedi dernier en sont le témoignage. Elle rayonnait vraiment.

Véronique, tu es entrée dans l’éternel présent de l’éternité où tu découvres, nous le croyons, le visage d’amour de Celui à qui tu avais donné ta vie.

Nous partageons la peine de ses 2 neveux et de la famille dont elle était très proche. Son neveu et filleul retenu en Guadeloupe par les événements de ces derniers jours est sûrement ici en pensée.

Tous ensemble, prions pour Véronique mais avec la conviction que c’est maintenant elle qui veille sur nous et sur tous celles et ceux qu’elle a aimés et qui l’ont aimée.

 

 

 

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