Germaine est décédée le 6 janvier 2015 à la Ste Famille de Kemaria à l’âge de 92 ans dont 72 années de vie religieuse
MOT D’ACCUEIL
Germaine BOUVIER, sœur Marie Blandine du Sacré Cœur, est née à Louvigné de Bais le 7 juin 1922, dans une petite ferme, non loin du sanctuaire de la Peinière si vénérée dans l’Ille et Vilaine. Ses parents, profondément chrétiens, lui vouèrent leurs sept enfants dès leur jeune âge. Au foyer, la prière en famille, le mois du Sacré-Cœur, les fêtes de la Vierge, étaient en honneur.
Germaine est la 5ième enfant de la famille. Quatre des enfants se consacreront au Seigneur, un chez les Jésuites et trois chez les Filles de Jésus ; Germaine est la plus jeune des religieuses. C’est en 1942 qu’elle prononce ses vœux.
Après sa profession, elle est chargée de la cuisine dans différentes communautés et écoles de l’Ille et Vilaine et du Morbihan : Saint Pierre de Plesguen, Lizio, Taupont.
A Lizio, comme ailleurs, Germaine assurait la cuisine de la communauté et préparait la soupe pour les enfants qui apportaient leur casse-croûte. Quand on lui donnait des légumes pour la soupe ou un litre de lait, elle manifestait beaucoup de joie et de reconnaissance. A cette époque, il n’y avait pas les contrats ; les revenus de la communauté étaient beaucoup en nature. Elle était douce et souriante, très estimée des enfants et des parents. On la voyait souvent le chapelet à la main.
En 1964, elle est nommée à Kermaria où elle s’occupe surtout au séchoir, repassage du linge, très bien fait. Spécialement chargée de celui des aumôniers, elle n’aimait pas qu’une autre prenne sa place pour ce travail. Elle s’applique au pliage du linge, le range et, aidée, le transporte à la lingerie dans une corbeille en osier ou parfois en brouette.
Admiratrice de la nature, elle aimait nettoyer les espaces, les allées, et très souvent on la rencontrait, balai en mains, ramasser les feuilles qui jonchaient le sol : il fallait que celui-ci soit impeccable. Elle rencontrait beaucoup de personnes dans les jardins ; elle gratifiait chacun de son beau sourire, c’était sa façon de les remercier pour les compliments reçus.
Germaine allait son « train-train », comme les gens simples, ne contestant pas, et servant de leur mieux. D’après tous les témoignages, c’était une personne très effacée, s’exprimant peu, mais « finaude ». Elle devinait beaucoup de choses, était au courant des nouvelles du monde.
En 2010, elle rejoint la Sainte Famille où elle termine sa vie par un temps en fauteuil. Aimant la solitude, elle se plaisait dans les couloirs ou au fond de la chapelle. Lorsque vous passiez près d’elle, Germaine vous faisait un large sourire. Quelques jours avant sa mort, elle remerciait toujours des visites reçues dans sa chambre.
Sans beaucoup de santé, elle a vécu une longue vie de travail et de prière. Le 6 janvier, elle nous a quittés sans bruit, à l’image de sa vie très effacée, mais toute donnée au Seigneur et aux autres.
Merci, Germaine, du beau témoignage que tu nous laisses. « A Dieu »
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