Sœur Bridget BANNIGAN (Mary Bredan)
soeur anglaise

Bridget est née le 28 janvier 1923 dans une famille aimante et unie. Elle disait avec fierté qu’elle habitait la ‘longue colline’ de Lough Egish. Comme enfant elle était souvent malade mais elle aimait bien être au dehors à jouer au football avec ses frères. Ces derniers la mettaient toujours comme gardien, ce qui alarmait sa pauvre mère. Elle jouissait d’une enfance heureuse et parlait souvent de sa famille. C’est là qu’elle a appris les valeurs qu’elle a pratiqué tout au long de sa vie : sa foi solide, sa discrétion et loyauté, son souci des gens. C’était aussi au sein du foyer qu’elle a appris l’attitude d’ «entre-aide entre voisins », quelles que soient les différences de religion ou autres. Elle se rappelait souvent de la phrase, « On va aider », comme faisant partie d’une attitude familiale.

 

Après l’école primaire locale elle a intégré le pensionnat à Carrickmacross. C’était ici qu’elle a pris conscience progressivement de l’appel du Seigneur à la vie religieuse – mais où ? Elle ne se sentait pas attirée par la manière de vie des sœurs de la localité – elle voulait être plus proche des gens, avoir un peu plus d’ouverture … donc, quand une Fille de Jésus des Etats Unis, en congé dans sa famille, est venue à l’école pour parler aux filles, Bridget s’est dit, « Je voudrais être une sœur comme celle-ci. »

 

La décision déjà dure de quitter son foyer et son pays devenait encore plus difficile suite au départ de sa sœur aînée et au décès récent d’une sœur plus jeune. Cependant la foi de Bridget, et celle de ses chers parents, lui a donné le courage de partir pour Kermaria, via l’Angleterre. Comme beaucoup d’autres à l’époque, elle n’avait pas idée que la guerre serait déclarée dans quelques semaines de son arrivée. Le voyage à la Maison Mère étant rendu impossible, Bridget et ses compagnons ont fait leur formation au Couvent de St Joseph, Abbey Wood. Elles sont entrées dans l’histoire comme les premières FJs à faire leur noviciat et leurs premiers vœux en Angleterre. C’était un temps dur et exigeant pour tout le monde, et c’est peut-être ici, pendant elle trouvait un refuge dans les caves d’Abbey Wood que Bridget a approfondi sa conviction en l’amour de Jésus pour elle et pour les autres, ainsi que « l’ouverture et proximité aux gens » comme partie de son appel.

 

Sa première obéissance était à Rickmansworth en 1943, où elle a développé son amour de l’enseignement. Dû à sa mauvaise santé elle était plus âgée que les autres étudiantes quand elle a commencé sa formation d’institutrice. Elle a trouvé cela difficile, mais ses expériences précédentes à Princes Risborough et à Rickmansworth ont confirmé ses capacités et son amour pour l’enseignement. En 1968 elle a déménagée à High Wycombe et a enseigné avec bonheur à l’école primaire Saint Augustin, où on l’appréciait beaucoup. En 1970 elle a accepté la poste de directrice adjointe de l’école. Elle rappelait ses années là avec beaucoup d’affection – une affection donnée en retour par ses collègues et amis nombreux.

 

En 1984 elle est arrivée à l’âge officiel de la retraite, et même si elle aimait profondément l’enseignement et l’école, elle a décidé de céder sa place à une institutrice plus jeune. Elle a ensuite pris une année sabbatique à All Hallows à Dublin. Là, elle a fait beaucoup d’amis et a profité pour renouer les liens avec sa famille et son pays. En 1985 elle est rentrée à une petite communauté à Thetford et s’est donnée à la pastorale avec le même engagement qu’elle avait montré comme institutrice. Elle aimait les gens et les gens l’aimaient pour sa compréhension et dévotion. Elle savait écouter et répondre avec sagesse et sympathie.

 

Après 16 ans à Thetford, à l’âge presque de 80 ans, on lui a demandé d’être la responsable de la communauté en Irlande du Nord. Pour elle c’était une mutation difficile étant donné que le Nord n’était pas l’Irlande qu’elle avait quitté, et après autant d’années. Cependant, toujours généreuse, elle a trouvé sa place dans la préparation des enfants pour les sacrements. Elle est vite devenue un membre très apprécié de la paroisse de Greenisland, où elle a intégré la chorale et a participé aux efforts œcuméniques à une époque difficile et dangereuse.

 

La communauté de Greenisland s’est fermée en 2011 et Bridget est rentrée à Ricky où elle s’est adaptée encore une fois ! Avec tristesse, en 2012, suite à une chute, elle a accepté de déménager ici à Lourdes où elle a encore partagé ses dons de miséricorde et son beau sourire avec les résidents et le personnel – même si elle a vraiment stressé le personnel quand elle persistait à prendre l’escalier au lieu de l’ascenseur ! Le remède contre ça était de lui accorder une chambre au rez-de- chaussée d’où, son chapelet à la main, elle pouvait voir la grotte de Notre Dame dans le jardin. Je pense qu’on peut être sûr que Bridget nous regarde du ciel avec un sourire et qu’elle, comme nous toutes, est très reconnaissante au personnel d’ici pour leur amour et leur soin .

 

Nous te remercions, Bridget, pour le cadeau que tu as été pour nous, pour ta famille et pour tes amis nombreux !

 

 

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