MOT D’ACCUEIL de Simone LAVOLE 10 Mars 2018
Simone est née le 7 juillet 1925 à GUILLIGOMARC’H (Finistère). Son père Yves travaillait sur les chemins de fer (cheminot comme on disait à l’époque). Sa mère, Marie, était commerçante. Simone sera la seule enfant de la famille, sans doute parce qu’elle a perdu son père, mort accidentellement au travail, alors qu’elle n’avait que quelques mois. Toute sa vie, Simone est restée profondément marquée par cet accident et par l’absence du papa et il lui arrivait souvent d’en parler.
Notre sœur est entrée à Kermaria, en octobre 1942 et a fait profession en août 1944, sous le nom de Sœur Marie Eléonore du Sacré-Coeur. Dès la rentrée scolaire suivante, elle prend en charge la classe enfantine de BUBRY. De 1945 à 1948, elle assurera les classes de CP, CE1 et CE2 à MOUSTOIR AC. Son service le plus long, sera à PLOEREN, où elle travaillera pendant 22 ans. Ensuite, pendant 6 ans, elle sera directrice-enseignante dans une école dépendant de LOCQUELTAS. Puis, nous la retrouvons en grande section à l’École Sainte Anne de BAUD.
A partir de 1979 et pour 10 années, elle enseignera en cours préparatoire à BIGNAN. C’était une excellente enseignante, exigeante, qui faisait travailler les élèves avec méthode, ce qui lui permettait d’obtenir d’excellents résultats. Les parents et ses anciens élèves lui en sont reconnaissants, même si certains l’ont trouvée un peu exigeante. Pendant tout ce temps, elle participera à la catéchèse des handicapés à PLUMELEC où elle était très appréciée. Pendant les vacances, elle faisait partie de l’équipe d’accompagnement des handicapés. A PLOERMEL, en 1989, on lui a confié une « classe parallèle », formée d’élèves très en retard et indisciplinés. Simone s’est dévouée pendant plusieurs années pour remettre ce petit monde à niveau.
En 1996, elle sera envoyée à la Communauté de GUERN, pour vivre une retraite bien méritée, mais toujours active. Elle y restera 11 ans. En 2007, c’est avec joie qu’elle retrouve BIGNAN, berceau de la Congrégation. Elle s’intéressait beaucoup à tout ce qui touche à nos origines et avec persévérance, elle continuait à faire des recherches. Elle visitait les personnes âgées. Très relationnelle, elle allait facilement vers les gens, aimait parler avec eux et rappeler les souvenirs. Elle avait beaucoup d’amis.
Quand elle a senti ses forces décliner, en 2016, elle demande à renter à Kermaria, à la Communauté Pierre Noury. C’est là, que la surprise nous attendait le jeudi matin 8 mars. Simone appelle la veilleuse de nuit, elle a du mal à respirer. Le temps de récupérer l’appareil à oxygène, elle avait déjà fait le grand passage.
En Communauté, Simone était agréable, discrète, elle aimait les relations et allait facilement vers les autres. C’était une femme de Foi, fidèle à la prière communautaire et assurant aussi de longs moments de prière personnelle. Elle attachait une grande importance à l’approfondissement de la Parole de Dieu et aimait partager sa Foi.
Elle a vécu sa vie jusqu’au bout. La veille de sa mort, elle participait à tous les exercices de la Communauté, interpellant une de ses sœurs, à l’heure du goûter. La sœur en question demandait si elle pouvait prendre de la confiture d’abricot, bien que ce soit le Carême et Simone de lui répondre : « mais, ce n’est pas ça le Carême ! »
Avait-elle le pressentiment d’un départ précipité ? Depuis, quelque temps, elle semblait se préparer à la mort : elle mettait de l’ordre, souhaitait parler plus longuement et plus profondément, semblait plus inquiète, préparait une photo pour le mot d’accueil de ses obsèques. Indices qui ne trompent pas et que nous relisons après coup.
Au revoir Simone ! N’oublie pas tes amies de la terre qui continuent à compter sur ta prière près du Maître et Seigneur que tu as rencontré.
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