Les Filles de Jésus étant arrivées au Honduras en janvier 1957, il allait de soi de fêter leurs 60 années de présence. Ursule Beaulieu de Rimouski nous donne quelques échos de cet anniversaire
Ma tante Gemma Beaulieu étant parmi les fondatrices arrivées dans ce pays, c’est un privilège pour moi de célébrer cet heureux événement. Tante Rita aussi a aussi vécu 38 ans au Honduras. Et une autre chance, c’est d’y aller avec Rose-Aimée et cinq sœurs de Trois-Rivières. La plupart parlent espagnol, ce qui me rendra service…
La fête commence chez les Messagères de l’Immaculée qui nous offrent un repas d’accueil et une soirée commémorative d’événements qui ont marqué cette période. Sœur Thérèse Normand est élue reine parmi les neuf “Miss” présentées de manière très originale.
La fête se poursuit le lendemain à la messe célébrée en la cathédrale de Choluteca. Divers objets significatifs sont apportés pendant la procession d’offrande. Mgr Charbonneau rend hommage à toutes les Filles de Jésus qui ont œuvré au Honduras au long de ces 60 ans. Il dit que nous cueillons des fruits de cette présence, particulièrement la fondation d’une nouvelle Congrégation religieuse (dont ma tante est la fondatrice). Les festivités se poursuivent à la maison des Filles de Jésus. Après le départ des visiteurs, nous fêtons entre nous avec un délicieux repas suivi d’une agréable soirée: chants, danses et marionnettes nous amusent. Le lendemain, nous passons la journée à la mer. Que c’est bon se baigner dans les eaux chaudes du Pacifique!
Je continue mon séjour chez les Messagères en allant prier sur la tombe de ma chère tante, les émotions se bousculent en moi… Je visite le Collège Santa Maria Gorretti, première école où nos sœurs ont travaillé.
Je vais aussi à San Marcos, là où ma tante Rita a passé plusieurs années. Les gens se souviennent bien d’elle. Puis, je visite plusieurs maisons des Messagères où l’on retrouve des traces du passage de ma marraine. Au noviciat, je vis des émotions de joie et de bonheur dans la chambre de ma tante où l’on a conservé beaucoup de choses lui ayant appartenu. Les Messagères me gâtent, m’entourent d’affection et d’attentions de toutes sortes, me comblent de cadeaux. Plusieurs touchent mes mains et mes cheveux disant que ça leur rappelle leur fondatrice. Elles m’apprennent un chant qu’elles ont composé en son honneur. On dirait que, pour elles, ma présence est un peu comme une visite de ma tante.
Quand sonne l’heure du retour, elles me ramènent à Tegucigalpa. Nous visitons deux de leurs maisons le long de notre route et nous nous arrêtons prier à la basilique de la Vierge de Suyapa avant d’arriver à la maison des Filles de Jésus.
Les Messagères sont au nombre de 38. Je suis tellement contente de les connaître, et de connaître aussi les Filles de Jésus du Honduras, du Chili et de la Colombie.
Grand merci aux sœurs du Honduras qui nous ont accueillies si chaleureusement! Merci spécial aux sœurs Gelsomina et Deysi qui ont si bien orchestré les fêtes, les réceptions et les voyages pendant notre séjour.
Quelle allégresse gonfle mon cœur !
Ursule Beaulieu, f.j. Rimouski, Canada
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