Paulette RIOUX, fille de Georges Rioux et de Stella Arsenault, née à Thivierge Bonaventure – Qc,
le 12 janvier 1945
Profession religieuse chez les Filles de Jésus, le 24 juin 1968.
décédée à Rimouski le 13 mars 2019
Je suis née à Bonaventure la 12 janvier 1945, la dixième d’une famille de 14 enfants dont 8 garçons et 6 filles. De plus, mes parents ont adopté Linda, la fille de Micheline, ma sœur décédée à 23 ans. Mon père était cultivateur et ma mère maîtresse de maison, tous deux de fervents catholiques.
Avant d’entrer au noviciat, j’ai fait un cours commercial à l’Académie Notre-Dame de New-Carlisle où j’étais pensionnaire. C’est là qu’a commencé mon aventure spirituelle. C’était en 1963. En voyant les religieuses si heureuses et engagées, j’ai eu le goût de vivre ce « Venez et voyez » de Jésus à ses apôtres.
Puis durant les vacances d’été, j’ai travaillé deux mois aux archives de l’Hôpital de Maria. Je suis entrée au noviciat en 1965.
Durant notre noviciat, nous faisions des stages pour vérifier dans quel domaine nous voulions œuvrer. J’ai été tout de suite attirée vers les démunis de la paroisse Notre-Dame-de-Paix à Trois-Rivières. Après ma profession en 1968, ces expériences m’ont amenée à travailler comme auxiliaire familiale dans des familles à Rimouski et Rivière-du-Loup.
J’aimais beaucoup ce travail mais j’éprouvais quand même une certaine insatisfaction. C’est alors qu’un jour Ellen Martin qui était provinciale à ce moment, me demanda si j’étais intéressée à être responsable avec deux autres sœurs, d’un foyer de jeunes hommes atteints de troubles cognitifs à Rimouski. Mon OUI n’a pas tardé car je me suis dit : ce sont eux les vrais pauvres, les démunis. Cela a duré 3 ans. Puis, dans le même domaine, j’ai poursuivi mon parcours à Gaspé dans une famille d’accueil pour adultes (hommes et femmes) durant 12 ans. Ces personnes m’ont humanisée et j’ai pris conscience que la plus blessée, c’était peut-être moi… Ils m’ont appris à aimer, à me laisser aimer, à être vraie, pas de masque ni d’artifice et de protocole.
En laissant Gaspé, on m’a demandé comme coiffeuse à la maison provinciale. Ce service me plaisait, alors j’ai suivi des cours privés chez une coiffeuse à Sacré-Cœur. Embellir l’humanité de Jésus, quelle belle mission et quelle relation privilégiée avec chacune!
Après 15 années de coiffure, j’ai dû abandonner ce service puisque ma santé ne me le permettait plus. Les résultats d’une biopsie venaient de révéler un cancer de la plèvre (mésothéliome).
C’est à ce moment, que j’ai réalisé le plus, la présence agissante de Jésus car je lui avais demandé la grâce d’accueillir le diagnostic et il me l’a accordée. Cette expérience m’a permis d’approfondir ma foi dans la prière. La compassion, la fraternité de la part de mes sœurs, de ma famille et de mes vraies amies m’ont été d’un précieux soutien.
Je rends grâce au Seigneur pour toutes ces années où Il a été mon confident, mon bien-aimé, mon roc. Et enfin il sera avec moi éternellement. Ma plus grande souffrance, c’est de ne pas assez lui rendre tout cet amour ainsi qu’à mes frères et sœurs en Lui.
Je remercie toutes les personnes qui m’ont aimée, encouragée, pardonnée durant ces années.
AU REVOIR,
Paulette
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