Marie Thérèse GUILLOU (Sœur Maria de Jésus)

Sœur Marie Thérèse GUILLOU

28 février 2019

 

Marie-Thérèse Guillou est née à Plouhinec (Finistère) le 6 avril 1924, dans une famille de cultivateurs, qui élèvera 5 enfants.

Munie d’un bac philo depuis 1941, elle entre au noviciat de Kermaria en septembre 1943. Elle s’engage dans la vie religieuse le 4 août 1945. Dès sa sortie du noviciat, elle enseigne le latin au juvénat et au postulat, tout en continuant ses études par correspondance.

De 1946 à 1948, elle poursuit ses études à Angers et obtient une licence avec certificats de latin, de français, et de grec.

De 1948 à 1956, elle enseigne les langues à l’école du Sacré Cœur à Vannes, assurant en même temps le rôle de directrice.

De 1956 à 1969, elle devient directrice de l’école Marie-Immaculée à Kermaria, enseignant en même temps les langues.

En 1969, et pour une année, elle assure le français en classe de 3e à l’école du Sacré Cœur, nouvellement transférée, à Vannes.

En 1970, un appel lui est adressé pour la mission au Cameroun. Après une première année à Bertoua, et un an de recyclage à Abidjan, elle fait partie de la communauté de Nkol-Kumu, et enseigne à Yaoundé. Elle rejoint ensuite la communauté de Mvolye, puis celle de Nkol-Kumu de nouveau, tout en continuant son enseignement à Yaoundé, en particulier au séminaire.

Une sœur qui l’a connue en Afrique dit ceci : « Au petit séminaire de Yaoundé, elle était devenue la coqueluche des séminaristes. Ils la considéraient comme un grand professeur de latin et ses élèves étaient toujours premiers. C’était reconnu ! Ils admiraient en elle une femme passionnée qui prenait en compte l’intérêt de l’autre…, et toujours en mouvement pour être mieux accordée avec les personnes qu’elle aidait ».

En 1992, elle est envoyée continuer sa mission au Zaïre : Bolomba d’abord, puis Kinshasa. En 2003, elle revient au Cameroun pour un an. En 2004, elle rentre en France, envoyée à la communauté de Languidic.

De 2010 à 2016, elle se retrouve à Quimperlé, à la communauté de l’Abbaye Blanche. Une mauvaise chute l’oblige à rentrer à Kermaria, à la communauté Pierre Noury, qu’elle quittera à la mi-février 2019 pour la maison Sainte Famille.

En très peu de mois, pour ne pas dire en quelques semaines, nous avons vu son état se détériorer, et très vite nous avons senti que c’était irréversible. Hospitalisée à Auray, nous espérions qu’elle reviendrait à Kermaria pour que nous puissions être près d’elle ; mais elle est décédée à l’hôpital d’Auray mardi matin, 26 février.

Marie-Thérèse était très discrète, gentille, douce. Elle s’exprimait beaucoup avec ses mains. C’était une femme passionnée, une excellente pédagogue, pas seulement dans sa façon d’enseigner, mais aussi parce qu’elle tenait compte des personnes qu’elle avait en face d’elle. Elle avait la passion de transmettre ses connaissances.

Marie-Thérèse vivait de la Parole de Dieu. Elle aimait la partager avec ses sœurs et avec les séminaristes. Courageuse, elle ne faisait pas peser sa fatigue sur les autres, et le personnel reconnaît qu’elle ne se plaignait jamais.

Et voici le témoignage d’une sœur : « Je sortais du noviciat et tout de suite ai été assez admirative de Marie-Thérèse. Admiration qui n’a fait que se renforcer par la suite où je l’ai vue vivre au Cameroun et à Quimperlé. Elle était d’une bonne humeur et d’une disponibilité à tout épreuve, modeste malgré une grande culture qu’elle n’étalait jamais. Plus encore : son esprit d’obéissance, son respect de l’autorité me frappaient.

A l’école de Marie Immaculée, elle a eu à faire face à l’agitation de 1968, puis à la question de l’opportunité de maintien du juvénat….

Stimulée peut-être par l’exemple de son jeune frère Joseph, missionnaire en Extrême-Orient (Birmanie et Thaïlande), elle manifestait déjà à l’époque son zèle missionnaire en récoltant avec les élèves, munis d’une carriole, des cartons dans les magasins de Locminé, au profit des missions. »

Une autre sœur met en avant sa grande disponibilité. Envoyée du Cameroun en République Démocratique du Congo, en pleine forêt équatoriale, elle s’est donnée totalement malgré son âge. Intellectuelle et savante, elle savait se mettre au service des plus petits. Elle se donnait beaucoup de peine pour aider les jeunes, attentive à leur milieu familial.

Passionnée de Jésus Christ, elle avait la volonté de vivre et de partager sa foi avec tous.

Elle était soucieuse de connaître la culture la langue et les traditions des gens vers qui elle était envoyée. Combien de langues africaines connaissait-elle ?

Elle aimait chanter et a beaucoup aidé les sœurs Thérésiennes (une jeune Cté du Congo) à apprendre de nouveaux chants. Très gaie, elle avait l’art d’animer les rencontres, les soirées. Tout ceci n’empêchait pas sa distraction qui a souvent fait rire son entourage. Elle ne brillait pas non plus par son sens pratique !

Lors d’une dernière visite des sœurs de Pierre Noury à l’hôpital, elle a voulu chanter le « Je vous salue Marie », une dernière fois nous a-t-elle dit. Et nous avons été surprises que de tout cœur et de toute sa voix encore forte, elle a entonné et chanté la prière jusqu’au bout.

Avec toi Marie Thérèse, nous présentons ta vie au Seigneur. Nous lui rendons grâce pour ce qu’Il a réalisé en toi et par toi.

Merci !

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