Francine BELLEC (1928 – 2021)
Francine est née le 28 août 1928, à Locmalo, dans le Morbihan, de parents cultivateurs. Elle avait une sœur plus âgée, Thérèse. Elles ont perdu leur maman très jeunes et ont été élevés par une tante. Elle est restée très proche de sa famille, de ses neveux et nièces.
Nous présentons, à la famille dans la peine, toute notre sympathie et l’assurons de nos prières.
Elle a fait profession, dans la Congrégation des Filles de Jésus, le 4 août 1949.
Sa formation professionnelle l’a préparée à l’enseignement ménager, en école technique, à Vannes, Pontivy, Ploërmel, à l’école apostolique de Kermaria.
En 1974, elle est nommée Régionale à Pontivy jusqu’en 1981.
Envoyée alors à Bruxelles, elle se prépare pour l’Afrique et rejoint le Cameroun en 1982. À Meiganga, elle assure principalement la catéchèse et l’alphabétisation.
En 1988, elle est nommée Provinciale pour les communautés d’Afrique (c’est-à-dire du Cameroun et du Zaïre).
A la fin de son mandat, Francine rejoint la communauté de Nkoteng puis celle de Tignère. Elle s’insère dans la population selon les besoins, en étant particulièrement attentive à la situation des femmes.
En 2000, elle est envoyée en République Démocratique du Congo, (l’ancien Zaïre). Elle y restera 11 ans.
En 2011, Francine revient à Kermaria, puis en 2017 entre à la Sainte Famille.
Comme enseignante, elle avait le souci du développement de ses élèves à tous points de vue. Elle tenait à leur assurer une formation complète très pratique et concrète en vue de leur avenir en tant que futures épouses et mères. Elle savait encourager, surtout celles qui avaient moins de facilités, en relevant ce qu’elles réussissaient.
Responsable de communauté, très attentive à chacune, elle s’intéressait au travail et aussi à la famille de toutes. Gaie et enthousiaste, elle aimait rire, créait une ambiance détendue, agréable.
Comme Régionale et Provinciale, ce qui la caractérisait c’était son écoute des personnes, sa compréhension et sa bonté. Elle ne ménageait ni sa peine ni son temps pour aller visiter les communautés et rencontrer les sœurs. Elle avait le souci de favoriser une vie communautaire aussi évangélique que possible. Les rencontres communautaires comptaient beaucoup pour elle.
Femme de foi et de prière, toujours animée par le « zèle de la maison du Seigneur », elle prenait à bras le corps les situations sans les laisser traîner. Le discernement aurait peut-être parfois nécessité plus de temps de réflexion.
Son séjour au Congo a été pour elle une étape importante de sa vie. Elle s’est donnée sans compter à la mission dans ce pays. C’est grâce à elle que le centre d’alphabétisation de Kinshasa vu le jour en faveur du grand nombre d’enfants et de jeunes non scolarisés. Pour cela, elle a su motiver la communauté du quartier, la paroisse, et trouver les fonds nécessaires auprès d’associations. Ce centre, qui compte plus de 300 élèves, fonctionne aujourd’hui sous la direction d’une Fille de Jésus africaine.
Avec la communauté, elle portait le souci des jeunes Congolaises en formation et aussi en recherche de vocation, sans compter son temps et son énergie. Voici le témoignage d’une d’elles : « Sœur Francine a rayonné par son esprit vif, sa persévérance. Elle incarne en sa personne la simplicité, la sagesse ; c’est une enseignante qui savait partager son vécu, son savoir et qui souhaitait surtout que la personne évolue et s’améliore. »
A la Sainte-Famille, volontaire, elle se montre très courageuse, persévérante dans ses efforts pour accepter et poursuivre son chemin avec le handicap provoqué par un AVC. Elle demeure toujours très attentive à la mission,
ouverte et accueillante aux visites qui lui sont faites, en quête des nouvelles des jeunes en formation à la vie religieuse. Tout cela la faisait vivre.
Très attachée à sa famille : neveux et nièces qui lui rendent visite fréquemment, elle portait un grand intérêt à ce que vivaient les uns et les autres.
Elle laisse à toutes celles et ceux qui l’ont connue le souvenir d’une personne chaleureuse et toute orientée vers les autres.
Merci Francine pour ce beau témoignage de vie. Kenavo. Là où tu es, prie pour nous.
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