À chaque quinzaine, la Communauté de Soa (Cameroun, Afrique) se réunit pour partager et prier à partir d’un texte de nos fondateurs, du magistère ou de l’Évangile. Et pour notre entrée en carême, nous nous sommes arrêtées sur le message du pape François.
Les misères existantes autour de nous
Pour orienter le partage, S. Adeline Touessi, nous pose la question suivante : « quelles sont les misères que nous touchons dans nos missions respectives (à l’école, avec les enfants, en communauté, au foyer d’étudiants… ? »
Chacune a pris le temps de lire et de réfléchir sur le message du Pape François; Sr Ruthina Francis partage sa réflexion.
Le pape a souligné trois types de misères: la misère matérielle, morale et spirituelle. Et il nous a donné les moyens concrets pour soulager la misère de nos frères. En réfléchissant sur ce message, je me pose la question suivante : « Quelles sont les actions que je pose face à ces misères? »
Mes attitudes devant ces misères
Certains jeunes au foyer vivent des difficultés à cause de leurs parents (pères strictes et exigeants). Il leur est demandé « d’être des saints » et pourtant ils veulent vivre comme les autres jeunes. Je me suis rendue compte que c’est difficile de changer les habitudes et la culture d’une famille mais, face à cette situation, je prends une attitude d’écoute très attentive, je me tiens disponible à leur demande pour signifier ma présence à leur côté.
Au cours de la catéchèse avec les jeunes à la paroisse universitaire, j’élargie nos discussions et prends des sujets comme la justice, la corruption, l’homosexualité, l’environnement pour aider à une prise de conscience et à une ouverture sur les questions actuelles. Car ce sont de futurs politologues, juristes et économistes de l’Afrique.
En faisant les courses au marché, je m’approvisionne avec les « mamans » qui ont leur bébé sur les bras ; car une maman n’apporterait pas son enfant au marché si elle pouvait payer une gardienne. Souvent leurs légumes sont petits et cela prend plus de temps pour éplucher mais je me dis, « je sais que la famille de cette femme va manger ce soir, et qu’un enfant de sa famille va aller à l’école ».
C’est en faisant des petits gestes qui semblent « insignifiants », peu importants que j’essaie de toucher la misère de l’autre.
Le pape François souligne que, « nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager ».
S. Ruthina Francis, f.j.
0 commentaires