Mary Clare Mason, Fille de Jésus, consacre de temps en temps 1 journée comme aumônier à la cathédrale (anglicane) de Peterborough.
C’est pour elle une manière de vivre une des Orientations du Chapitre 2010…
« Tisser des liens de fraternité » …
Pour faire place à l’autre dans l’écoute. C’est aussi un engagement œcuménique.
« C’est cela, le rôle que j’adopte en circulant dans la cathédrale où je rencontre des gens qui viennent de partout dans le monde.
La cathédrale héberge le tombeau de la reine Catherine d’Aragon (1485 – 1536), la première épouse du roi Henri VIII. Cette personnalité emblématique de l’histoire de la Réforme en Angleterre est restée dans la mémoire du peuple. Largement regardée comme sainte à cause de sa fidélité à la foi Catholique, beaucoup viennent encore prier à son sanctuaire.
Deux chapelles latérales de la cathédrale sont réservées comme lieux de prière et de réflexion silencieuse et c’est là que l’aumônier peut partager plus profondément avec les visiteurs.
Voici deux exemples qui m’ont marquée :
- Une première rencontre avec un couple d’Australie, heureux d’entendre parler du travail fait ensemble entre les confessions différentes et la municipalité de Peterborough, « en vue de construire des ponts ….. entre cultures dans un mouvement de réciprocité, la différence devenant une richesse. » (Orientations du Chapitre 2010). Ils voudraient bien voir cette initiative se construire là-bas chez eux.
- Une deuxième rencontre avec une femme Canadienne de Toronto, d’origine portugaise, mais habitant le Qatar. Récemment séparée de son mari et loin de chez elle, elle avait besoin d’une écoute bienveillante.
Comme la cathédrale se trouve proche d’un bureau régional des passeports, elle attire des gens en attente de ce document. Ils entrent dans une des cathédrales moins connues peut-être mais ils partent pleins d’admiration pour la beauté du bâtiment. Plusieurs terminent leur visite en s’assoyant dans la nef pour contempler la majesté de la cathédrale et s’imprégner de son atmosphère de prière.
Quand sonne l’heure, je dirige un moment de prière de la grande chaire – c’est émouvant de voir les gens s’arrêter et incliner la tête pendant qu’ils écoutent l’extrait court de l’Évangile qui est lu à haute voix.
Ma “journée d’aumônier” se termine par la participation aux vêpres où je lis un des passages des Évangiles. Je rentre à la maison épuisée, mais en sachant que « mes rencontres ont permis que Dieu soit révélé dans la simplicité et la gratuité. »
Mary Clare Masson
Merci d’ouvrir mes horizons sur une réalité que je ne connais pas. Bonne continuité dans ta mission de construire des ponts entre confessionnalités et peuples.