Que le Seigneur accueille Antoinette dans son Royaume de lumière et de joie.
Sr Antoinette est décédée au Centre de la Providence, Edmonton, Alberta le 6 octobre 2023, à l’âge de 97 ans, dont 77 ans de profession religieuse.
Les funérailles ont eu lieu le 13 octobre 2023 en la chapelle du Centre de la Providence, 3005-119e rue Edmonton, Alberta.
Marie, Emérique, Antoinette Boissonnault, l’ainée de cinq enfants, et la seule fille, est née le 29 juin, 1926, d’Hector Boissonnault et Fleurestine Loiseau. Elle était fière d’être la première petite-fille de deux des quatre premiers pionniers, arrivés à Morinville, en Alberta, avec L’Abbé Jean Baptiste Morin en 1891. Ayant appris son catéchisme et ses prières sur les genoux de sa maman, elle eut le privilège de faire sa première communion avant de commencer l’école. Elle grandit avec Les Filles de Jésus et après son école secondaire, dans les pas de sa Tante Tarcienne, elle choisit la vie religieuse. A l’âge de 20 ans, elle fait profession chez les Filles de Jésus, à Trois Rivières, dans la province de Québec.
Immédiatement après, elle va à l’École Normale pour se préparer à une longue carrière dans l’enseignement, près de 40 ans. L’Alberta, le Montana, l’Angleterre, la Californie sont parmi les lieux où elle a travaillé. Son fort a toujours été le Français et la musique. A Pincher Creek, elle avait préparé une opérette par Gilbert & Sullivan. D’après Henriette Morin, c’était magnifique. Antoinette aimait l’enseignement et revenait souvent le soir avec des histoires charmantes pour raconter à la communauté. De 1960-64, elle donna des cours de couture aux Novices. Pendant ce temps elle aimait préparer, avec les Novices et jeunes Professes, des pièces de théâtre. On se souvient de « Christmas Carol », « Les apparitions à Fatima », « La vie de Kateri Tekakwitha ». En 1971, elle se rends en Angleterre où elle enseigne pendant deux ans. Ce fut pour elle une riche expérience. Jusqu’à la fin de sa vie, elle garda des liens avec les Filles de Jésus d’Angleterre et avec des amis qu’elle s’était faite à Londres. Après sa retraite de l’enseignement, elle donna 6 ans de bénévolat à la maternelle de l’École Ste Jeanne d’Arc, ici à Edmonton.
Antoinette aimait la couture, la lecture, le Scrabble, mais surtout la musique et le chant. Jeune enfant, elle aimait le violon. Son père était excellent violoniste. A quatre ans, il lui apprit son premier morceau de violon, “Jingle Bells”. D’un jeune âge elle a pris des leçons de violon et de musique, ce qu’elle a continué pendant plusieurs années. Elle a obtenu son certificat de huitième année en musique. Encore dans ses 90 ans, elle pratiquait régulièrement et accompagnait les religieuses quand elles chantaient ensemble, ici au Centre de la Providence. Il y quelques années, elle a eu le malheur d’échapper son violon et de l’endommager, hors service. Elle en était désolée et pensait ne pouvoir plus jamais en jouir. Gisèle a eu la joie de lui acheter un nouveau violon et de voir son bonheur quand elle le lui a apporté.
Antoinette aimait beaucoup correspondre avec les personnes qu’elle avait connues et aimées au cours des années. Une lettre, arrivant par la poste lui faisait un grand bonheur.
Antoinette avait un profond amour pour sa famille. Elle souffrait beaucoup de la perte de ses parents et de trois de ses frères, plus jeunes qu’elle. Elle en parlait souvent. L’histoire des familles de Morinville l’intéressait beaucoup. Plus d’une fois, elle a relu, d’un couvert à l’autre, les trois gros bouquins de l’histoire de Morinville, quelle gardait précieusement dans son armoire.
Ayant besoin de soin, elle est venue ici au Centre de la Providence en novembre 2010. C’est avec beaucoup de gratitude que nous disons merci aux Sœurs de la Providence et au personnel pour la compassion et les bons soins qu’Antoinette a reçus ici.
Sa foi en Jésus et Marie était simple et fidèle. Nous la savons maintenant dans la paix. Au revoir, Antoinette. Nous ne t’oublierons pas.
Gisèle Labonté, fj
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