On ne peut parler d’appel sans écouter

On ne peut parler « d’appel » sans entendre le mot « écoute » et se sentir interpellées par une « réponse » « Voici que je me tiens à la porte et je « frappe. » Si quelqu’un « entend » ma voix et « m’ouvre »….. Apoc. 3, 20Tourigny Michelle 2

Envoyée dans un milieu, il y a aussitôt l’appel qui s’y rattache. Cet appel peut venir du casier postal, du Centre de Bénévolat C.A.B des Riverains, du milieu. Si on y répond, nous voilà engagées pour l’année, avec jours et horaires fixés dont on ne peut se soustraire.

Je parle ici d’un bénévolat responsable au sein d’activités fixes comme :

. la popote roulante 1,
. le courrier des enfants 2,
. les ateliers où on peut apprendre : tricot, couture, tissage, décorations.

Ce sont des lieux et des rencontres extraordinaires qui nous font connaître les personnes et nous rendent solidaires des gens du milieu où on vit. On se rend compte qu’ensemble nous parvenons à servir beaucoup de personnes de notre milieu qui en ont vraiment besoin.

Puis les petits appels du « quotidien » : ceux-là que la vie nous présente et qui bousculent nos horaires :
– Par téléphone : pour secourir une dame qui ne peut se lever ce matin et qui demande de venir sortir son petit animal de compagnie pour ses besoins.
– Une autre qui demande de l’aide pour se sortir du bain où elle est prisonnière de son incapacité…
– L’autre est mêlée dans ses médicaments.
– Un besoin d’aide pour faire l’épicerie.
– Celle qui ne peut seule refaire le lit qu’elle veut changer.
– Aussi, l’autre qui demande de lui écrire une lettre ou faire des chèques pour faire ses paiements…

Et que dire de toutes les personnes qui frappent à la porte de manière imprévue:
-Pour le café du matin parfois… en somme pour soumettre une situation…
-Pour rafraîchir le point d’un tricot ou d’un artisanat.
-Pour annoncer son départ vers une Résidence de personnes âgées….
– Pour alléger un deuil à travers le partage.
– Pour emprunter le journal.
– Des enfants qui circulent pour vendre du chocolat pour des activités de l’école.

Et que de souffrances à propos de la solitude! À consacrer du temps à ces petits services, on se rend compte du soulagement qu’on peut procurer. Petits services, source de bonheur pour les bénéficiaires et pour moi-même. Une insertion à couleur de « peuple » et à saveur « d’Évangile».

Rester à l’écoute au long des jours, voilà une manière de porter ensemble le souci de l’appel et ainsi rendre notre milieu de vie de plus en plus humain. Et à notre insu, d’autres emboitent le pas!

S. Michelle Tourigny, Champlain (Vice-province Trois-Rivières, Canada)

(1) La popote roulante est un service dont le but est d’offrir à la clientèle des repas chauds et équilibrés à coûts minimes, préparés et livrés à domicile par des bénévoles.

(2) Le Courrier des enfants permet aux élèves de la deuxième à la sixième année d’exprimer ce qu’ils vivent, de poser des questions et d’exprimer leurs opinions. Une boîte aux lettres est installée dans chacune des écoles et des bénévoles répondent de façon anonyme au courrier reçu.

2 Commentaires

  1. Bravo pour cet article très dynamique!

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  2. Merci à Michelle pour ce beau travail d’insertion…et cette interpellation: on ne peut parler d’appel sans écouter.

    Réponse

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