A l’occasion de l’année de la vie consacrée,
Nathalie Guéguen,
Fille de Jésus de Kermaria,
en communauté à Quimper,
nous partage son itinéraire.
A 38 ans, Nathalie fait partie des jeunes religieuses du diocèse de Quimper (France). Originaire de Loctudy, elle est la deuxième de 13 enfants. « Assez tôt, mes parents m’ont appris à vivre dans une vie fraternelle et communautaire ».
Son éducation religieuse, elle la doit en grande partie à sa grand’mère.
« Quand j’étais enfant, ma grand’mère m’emmenait avec mes frères et sœurs à la messe du dimanche.
C’est elle qui m’a donné ce goût d’aller à l’office, de prier avec d’autres chrétiens et surtout de découvrir la parole de Dieu.
Enfant, j’étais frappée à la messe par les évangiles qui racontaient les miracles de guérison et la manière dont Jésus relevait une personne ».
Sœur Nathalie Guéguen ne se souvient pas d’un moment particulier où elle a pris conscience de l’appel. Pour elle, c’est un ensemble d’évènements qui l’ont conduit à s’engager dans la vie religieuse. « Quand j’avais 7 ans, j’ai le souvenir d’avoir entendu un de mes grands oncles, qui était frère de saint Gabriel missionnaire en Afrique, dire à mes parents : je prie pour que l’un de vos enfants prenne ma suite ». Quelque chose a retenti en moi et je me suis dit : « pourquoi pas moi » ?
Plus tard, c’est une rencontre avec un prêtre de Loctudy qui marquera Nathalie.
« Il laissait une place particulière aux jeunes en nous donnant une forme de responsabilité dans la manière de nous engager. Il nous donnait une certaine audace. Cela m’a fait expérimenter ce qu’est la vie en Eglise ».
Le MEJ (Mouvement Eucharistique des Jeunes) marquera également un tournant dans la vie de la religieuse puisqu’il lui permettra de rencontrer la spiritualité ignatienne.
« Après le bac, j’avais déjà le désir de rentrer dans une congrégation de vie religieuse apostolique puisque c’est de cette manière que je sentais que le Seigneur m’appelait.
Pendant mes trois ans et demi à l’Institut de soins infirmiers de Quimper, j’ai été accompagnée par une religieuse qui m’a aidée à discerner ce chemin ».
Un enracinement profond
Après plusieurs stages dans différentes congrégations, Nathalie Guéguen sent que sa place est chez les Filles de Jésus de Kermaria. « Quand j’ai découvert leur manière de vivre, leur charisme, ça a fait tilt, je me suis sentie chez moi ».
Pendant un an de postulat à Clohars-Carnoët pendant lequel la jeune religieuse travaille comme infirmière à domicile, sœur Nathalie découvre la vie communautaire « avec des femmes qu’on n’a pas choisies. Il faut apprendre à vivre ensemble, chercher à libérer une parole pour que chacune dise comment elle envisage cette vie communautaire ensemble en respectant l’âge et la culture de chacune ».
Puis en 1999, Nathalie Guéguen entame deux ans de noviciat. « C’est une période de rupture avec la famille, les amis, le travail, pour vivre un enracinement profond. Ce sont des moments éprouvants, d’autant que je viens d’une famille avec des liens forts, mais petit à petit, on apprend à vivre la relation d’une autre manière ».
Elle passe trois mois au Cameroun où elle effectue un stage à la prison centrale et à l’orphelinat, puis de retour en France, elle vit une expérience au Samu social, à Paris. « Cela n’a fait que renforcer ma volonté de lutter contre la misère qui déshumanise et contre laquelle le Christ n’a cessé de lutter ».
Aujourd’hui, sœur Nathalie Guéguen est en mission ecclésiale. Elle assure plusieurs missions au sein du service pour l’animation spirituelle, de la pastorale de la santé, du service des vocations et est également présente auprès du groupe des jeunes professionnels.
« Dans ma mission au sein du diocèse, je suis interpellée par la quête spirituelle des gens que je rencontre et leur soif de grandir dans une relation au Christ ».
« Marche humblement avec ton Dieu ».
Cette parole anime la religieuse depuis son engagement définitif.
« Mais j’ai appris que cette marche avec le Seigneur peut se faire dans la lumière mais aussi dans la nuit.
Je ne doute pas de la présence de Dieu à mes côtés, de son appel et de cette invitation à aller toujours de l’avant en étant sûre qu’Il sera toujours présent mais il y a des moments, notamment par rapport aux perspectives d’avenir et aux congrégations vieillissantes, où cette marche peut être de l’ordre d’un cheminement pascal.
A travers ça, c’est là que je découvre ce qu’est vraiment la foi, c’est-à-dire croire en un Dieu qui peut ouvrir des chemins nouveaux. Nous sommes des éveilleurs, des guetteurs des signes d’aujourd’hui pour un enracinement plus profond. Il faut oser des pas nouveaux ».
Allo Nathalie. Félicitations et merci de nous partager ton parcours de vie.
MERCI Nathalie pour ton beau témoignage. Quel magnifique parcours ! Valérie
Merci Nathalie, on va se connaître de plus en plus et ton sourire nous rajeunit. Je suis sûre que la “marche” t’aidera à aller de l’avant. Continue d’être éveilleur Un coucou de Côte d’Ivoire
oh merci pour ton beau témoignage…et le partage du vécu avec ta chère famille qui a été a l’origine de ton appel…..en communion de prière….sr Monique
Ce n’est pas si évident de risquer une parole sur sa vie… mais tu l’as fait avec vérité et confiance. C’est réconfortant et appelant… Merci.CL