Sœurs Jeanne Marie et Marie-Noël, en communauté à Monsempron-Libos, nous partagent leur belle expérience dans l’accompagnement à la scolarité.
A la demande du Secours Catholique, le centre d’accompagnement scolaire de Monsempron (Lot et Garonne) s’est ouvert en 1988. Déjà des bénévoles allaient dans quelques familles aider les enfants à faire leurs devoirs. Cette méthode est riche car, avec les enfants, c’est toute la famille qui bénéficie des conseils des bénévoles. Mais, n’ayant pas le permis de conduire et des difficultés pour la marche, on m’a proposé d’ouvrir un lieu où les jeunes pourraient se rendre une ou deux fois par semaine. Au début, ce fut à la communauté. Bientôt la place manque. On nous offre d’utiliser une salle paroissiale.
Pour faire connaître l’activité, durant les premières années, je participais à la rencontre de septembre des Assistantes Sociales et des bénévoles du S.O.S. Mais assez vite, le bouche-à-oreilles-suffit.
Avec l’accroissement du nombre des demandes, d’autres bénévoles sont venus accompagner. A une période, ce fut un groupe de jeunes (3e et lycéens), puis des adultes. Actuellement, nous sommes 8, parfois 10.Les élèves s’adressent régulièrement au même accompagnateur : il se crée ainsi des liens qui aident les jeunes à s’épanouir.
Nous souhaitons que le centre soit un lieu d’accueil, de sérénité, d’entraide, un endroit où l’on aime se rendre – avec quelques fleurs cueillies parfois sur le bord du chemin, surtout au printemps, avec un gâteau, de préférence fait par soi-même, et que l’on partage avec ceux qui sont là Nous remarquons que, souvent, les difficultés des jeunes proviennent d’un manque de confiance en soi d’une mauvaise organisation du travail – comment faire des exercices d’application quand on n’a pas compris et appris les règles ? On se sert trop de la mémoire et pas assez de son intelligence, on veut faire comme le Professeur : « Ma Maîtresse ne fait pas comme toi ! » Mais la différence n’est qu’apparente. Quand ils ont compris cela, un grand pas est fait.
Nous sommes heureuses de constater que :
– des liens d’amitié se créent entre adultes et jeunes,
– cette relation dure parfois longtemps après les années de scolarité,
– la confiance en soi s’installe.
Quelle joie de retrouver un ancien qui a beaucoup peiné durant les années de collège et qui vous dit : « Vous ne savez pas, je suis dans le groupe des meilleurs de ma classe » lors de sa première année de Lycée Technique et bientôt il n’a plus besoin de nous.
Fumel, ville voisine à population mélangée de cultures différentes (surtout marocaines et portugaises). Au Centre, on aime, une fois ou l’autre, faire connaître une particularité de sa culture ( c’est un gâteau, une recette ).
C’est un lieu d’entraide pour réussir, pour pouvoir choisir son métier plus tard.Avec les familles, les contacts sont généralement très bons. Nous cherchons à les encourager.
Faire confiance, voilà la grande option ! Pour certains, la langue est une difficulté. Ils n’aiment pas parler dans les réunions, mais avec nous, le groupe étant petit, ils s’expriment volontiers et encouragent leurs enfants à nous faire confiance. Tout le monde avance ensemble. Pour faciliter ces relations, une ou deux fois par an, nous organisons une après-midi de jeux et un goûter où les familles sont invitées. Les grands aident à animer et les plus jeunes sont ravis.
Cette année, un membre de l’équipe S.O.S. d’Agen est venu nous voir. Ce lien semble important pour la durée du Centre car les années passent et le renouvellement des accompagnateurs est quelquefois un problème.
Voilà ! Avis aux personnes qui ont du temps !… Des enfants vous attendent. Qui leur fera découvrir qu’ils ont en eux des possibilités insoupçonnées ? Et qu’ils trouveront leur bonheur à les faire valoir, même si c’est un peu dur.
« Venez et voyez» ! C’est un bon moyen pour vivre les handicaps dus à l’âge ou à la maladie …
Jeanne Marie et Marie Noël
Communauté de Monsempron-Libos
merci et bravo ! de Karna je suis heureuse de retrouver votre expérience et votre enthousiasme que je connais bien !
vos compétences seraient bien utiles ici !
bonne continuation
Bravo pour ce projet qui aide des jeunes vers la voie de devenir adultes. Colette fj