Quelques « flashs » à partir de notes prises lors de la conférence donnée à la cathédrale de Rimouski (Canada) par Mgr Yvon Joseph Moreau, Évêque de Sainte-Anne de la Pocatière, le 16 mars 2014.
Ces quelques notes viennent me rappeler l’essentiel de notre vie de baptisés, nous témoins de l’amour du Dieu vivant. L’essentiel, c’est Jésus Christ mort et ressuscité pour nous. Toute notre vie est imprégnée de ce mystère d’amour qui nous appelle, nous prépare et nous conduit à cette vie intime en Dieu lui-même. J’espère que ce texte vous invitera vous aussi à une profonde réflexion sur Pâques. S. Jeannine D’Amours, f.j.
La résurrection est le cœur de notre foi. Au cours de notre vie, nous avons croisé des témoins de la résurrection. Ce qui nous a permis de traverser des morts pour devenir plus vivants.
Dans sa lettre : La joie de l’Évangile le pape François nous dit: «La résurrection est force de vie.»
§ Une force de vie qui a pénétré le monde.
§ Une force qui est à l’œuvre dans notre propre vie. (C’est ce dont parle saint Paul dans Cor. 15)
Un point décisif de notre foi
Une affirmation fondamentale : dans la foi, le Christ et moi sommes indissociables. C’est un mystère, une vérité riche. Nous n’avons jamais fini de nous laisser transformer par elle.
Selon Benoît XVI dans son Encyclique sur la foi aux n° 15, 16, 17 :
- Mort et résurrection révèlent la fidélité de Dieu. C’est la pleine fidélité de son amour. Sa mort culmine à l’heure de la croix. La foi se renforce par son amour pour nous. L’amour seul est digne de foi.
- La Résurrection est la fiabilité totale de l’amour du Père capable d’illuminer les ténèbres de la mort.
- Un acte divin: La mort est la signature ultime de la vie de Jésus. La résurrection est sa divinité. À sa mort, il y a eu de nombreux témoins. À sa résurrection, un seul: DIEU.
Avoir une approche progressive par la résurrection, c’est entrer dans l’espace même de Dieu. Cela échappe à la science humaine. Ce n’est pas vérifiable.
La résurrection est le fait réel de la métamorphose des disciples. Elle a laissé des traces exceptionnelles (À sa mort, saint Étienne nous parle de «Force de vie en Dieu qui ressuscite son Fils… »). Le corps ressuscité est arraché à notre monde mortel. Il fait une entrée dans le monde de Dieu.
Les apparitions aux humains, en tous lieux et en tous temps dans notre monde contemporain, en sont des signes. Saint Paul en Cor. 15 dit : «Comment les morts ressusciteront-ils ? Ils ressusciteront dans la puissance du corps spirituel.»
Il y a continuité et discontinuité. Nous sommes incapables d’en parler mais cela n’est pas impossible. Ce que Dieu fera sera plus beau, plus grand.
Notre Espérance : le fondement de notre foi en la résurrection.
Une force de vie déjà à l’œuvre dans notre vie personnelle. Comment reconnaître la résurrection déjà à l’œuvre en nous ? C’est de vaincre au jour le jour les petites morts et les transformer en vie … Cette transformation se prépare par les sacrements. Et cela depuis notre baptême. Le dimanche est le jour où nous célébrons notre propre résurrection.
Il faut préparer notre résurrection :
- C’est un don, une force de vie, un engagement dans le quotidien. C’est un travail à entreprendre avec le Christ.
- C’est mourir au péché, à notre égoïsme pour vivre par le don aux autres.
- C’est orienter notre vie vers le futur (cf. n° 4 dans l’encyclique de Benoît XV1). Vivre au passé et aussi dans l’avenir. Un signe de cela, c’est la charité qui anime notre vie. L’amour est force de vie. Il faut retrouver le sens de la charité fraternelle.
- Ne pas craindre la mort. On dit: il faut se préparer à la mort. Nous devrions dire se préparer à la vie. Ne fuyons pas la résurrection du Christ. Apprenons à mieux l’accueillir. Toujours mieux, la reconnaître à l’œuvre dans notre monde. Reconnaissons l’action mystérieuse de Dieu en nous. Il ressuscite la beauté, le don de nous-mêmes est fécondité.
LA FOI EST FORCE DE VIE, APPRENONS À DÉVELOPPER UN REGARD CONTEMPLATIF SUR NOTRE VIE ET SUR NOTRE MONDE.
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