La neuvaine à l’Enfant Dieu au temps du Coronavirus

En période de confinement due à la Covid-19, Sœur Irma Sanchez, Fille de Jésus, et le Père Ronald A. Niño, ont animé par visioconférence, une neuvaine de Noël à Paris. Elle nous raconte comment les participants ont réussi à vivre leur foi d’une façon originale.

 

Quelle est cette tradition de la neuvaine de Noël ?

 

Un groupe en train prier dans la rue, nbouigies à la mainCette coutume, qui précède la fête de Noël, est profondément ancrée en Colombie, au Venezuela et en Equateur. Dans d’autres pays d’Amérique Centrale comme le Mexique, le Costa Rica, le Nicaragua, le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Panama, une tradition similaire aux neuvaines de Noël est célébrée. Dans ces pays, elle est appelée « Las Posadas » et consiste à imiter le voyage que la Vierge Marie et Saint Joseph ont dû affronter à la recherche d’un lieu de refuge avant la naissance de l’Enfant Jésus. Comme la neuvaine de Noël, cette tradition se déroule du 16 au 24 décembre.

 

 

Parmi les coutumes que nous avons, les voisins, les familles, les jeunes et les plus âgés se retrouvent, surtout la nuit, pour chanter des chants de Noël en rappel à l’enfant qui va naître. Chanter des cantiques connus avec des instruments ou les improviser, l’important est la joie de la rencontre. Ces chants sont également accompagnés de prières à la Vierge Marie, à Saint Joseph, à l’Enfant Dieu et à la famille. Pour terminer la soirée, des plats typiques de chaque pays sont partagés.

 

 

Comment s’est déroulée la neuvaine à Paris ?

 

Un groupe de familles vivant à Paris et en périphérie de la ville a demandé à vivre cette expérience de la neuvaine à travers Zoom car, en raison des restrictions du couvre-feu de 20 heures, il n’était pas possible de rencontrer les familles pour prier ensemble.

 

Je me demandais à quoi ressemblerait l’expérience et quel en serait le résultat…… C’était une belle occasion de rejoindre les foyers réunis tous les soirs. Avec un prêtre colombien, le père Ronald A. Niño, qui est à Paris pour faire des études de droit canonique, nous avons présidé à tour de rôle cette expérience de neuvaine en tant qu’Église.

 

 

Naître à une nouvelle espérance

 

 

Notre animation s’est inspirée de la neuvaine du Centre biblique des Pères du Verbe Divin en Équateur. Chaque famille préparait sa propre crèche que nous découvrions petit à petit chaque soir, et c’est avec elle que nous vivions ce temps de neuvaine à l’enfant Dieu.

 

Durant neuf jours, à partir du 16 décembre à 20h30, 35 à 40 familles vivant en France se sont connectées pour participer à cette fête traditionnelle de prière, de réflexion, de joie ainsi que de partage de courts témoignages. Même des familles vivant hors de France se sont connectées par Zoom pour vivre cette solidarité.

 

 

À partir d’un thème autour de la Sainte Famille : Joseph, Marie et l’enfant, nous commencions par une mise en scène selon le thème, un fait de vie éclairé avec la Parole de Dieu et un engagement en famille. Chaque soir, une ou deux familles animaient les différentes prières du jour. Nous étions tous rassemblés comme une famille, prêts à chanter, à participer à cet espace de joie, avec l’espoir que l’année 2021 sera meilleure que ce qu’elles ont vécu au cours de 2020. La soirée se clôturait par une célébration de ce que nous avions vécu ensemble. Nous avons découvert des dons et des qualités dans plusieurs de ces familles. Chacun chez soi se donnait même la peine de préparer de délicieux plats typiques.

 

Ce moment de célébration s’est terminé le 24 décembre avec la commémoration de la naissance de l’enfant Dieu parmi nous. Cette nuit-là, nous avons prolongé la réunion par Zoom jusqu’à 23 heures.

 

Qu’avons-nous retenu de cette expérience ?

 

Grâce à la suggestion de certaines familles, nous avons pris le risque de vivre ensemble quelque chose de nouveau et cette expérience est devenue possible.

 

Le pape François nous invite à cultiver la tendresse

qui se reflète à Bethléem

et l’espérance que l’Enfant Dieu nous offre.

 

Malgré les graves problèmes que nous avons connus au cours de l’année 2020 et qui ont mis en crise nos valeurs et nos projets, nous voulons maintenir ensemble l’espoir et la tendresse pour les familles et le monde.

 

Je remercie Dieu pour cette riche expérience. C’était une opportunité d’apprendre à mieux se connaître et de partager notre espérance et notre foi en la vivant d’une autre façon.

 

Sœur Irma Sánchez, Conseillère générale

2 Commentaires

  1. Merci Irma pour ce beau témoignage et cette belle initiative.

    Heureuse et Sainte Année!

    Réponse
  2. Quelle belle initiative!!! Merci à toi, Irma ,de nous l’avoir partagée…Je l’ai lue avec beaucoup d’intérêt car je ne connaissais pas cette coutume américano-latine…. »Bonne Année 2021″ à toi et aux soeurs du Conseil Général….Oui gardons au coeur l’espérance en ce temps dificile à vivre… et la tendresse ….Plein de bises….de Maryvonne Gru de Vannes…

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

quatre − un =

Un peu
d'histoire

Notre
Spiritualité

Rejoindre
notre famille

Nos
communautés

Newsletter

Inscrivez-vous si vous désirez recevoir la lettre d’information de la Congrégation

Share This