Au lendemain de la fête de la Toussaint, deux questions se posent
Quand l’amour s’empare de la mort,
C’est la vie même qui est transformée.
Christian De Chergé
De qui est donc cette effigie de mort aujourd’hui?
Il suffit de circuler sur un département en CHSLD (Centre Hospitalier des Soins de Longue Durée) pour se rendre compte que la figure de ces personnes portent déjà des traces qui se préciseront jusqu’au départ…
Vouloir les faire disparaître par des moyens artificiels, nous rappellent qu’elles sont là pour nous signifier, que c’est en se précisant que la vie s’exprime à sa manière jusque dans ses derniers retranchements…
Et, remonte en nous la foi du Centurion que nous voulons proclamer sur chacune des personnes que nous accompagnons: “C’est vraiment le Fils, la Fille de Dieu…”, le fils de René, la soeur de Martine, etc.”
De qui était cette effigie de vie hier?
Cette effigie de vie hier nous traduisait à sa manière, notre espérance en Dieu. Nous identifions la mort habituellement, quand le dernier souffle arrive une dernière fois, et la mort se laisse tout entière aspirer par cet autre souffle qui murmure une bonne fois, “Viens vers le Père”.
Cette nouvelle vie est parfois si dépouillée qu’on ne la reconnaît pas. Marie-Madeleine se croyait avec le jardinier…Ce pèlerin ignorait tout de ce qui venait de se passer à Jérusalem…
L’effigie de vie comme l’effigie de mort comporte sa part de mystère et nécessite un long cheminement pour en saisir toute la profondeur: c’est l’enfant perdu ne croyant pas que ses fautes sont toutes effacées et, qu’en regardant au loin, il vit son père venir en courant LE COUVRIR DE BAISERS! C’est le grand frère qui se croyait si riche et dont les moissons sont comptées pour rien…
Il est ressuscité! Il est vivant!
Il est ressuscité! La mort est vaincue!
S. Lise Laguë, f.j.
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