Yvette Jouchet ( Sœur Marie Anna)

Yvette Jouchet 19 octobre 2019

 

Yvette Jouchet est née le 8 janvier 1935 à Radenac, et a été baptisée le lendemain.

Elle est née de parents cultivateurs profondément chrétiens où la prière rassemblait chaque soir parents, enfants, employés, y compris le petit chien Philos. La fratrie comptait 7 enfants, dont 5 ont survécu. Elle en était la quatrième.

Yvette entreprend des études à Conleau (centre de formation des enseignants) à Vannes. De là, c’est à Caro, Loyat et Radenac qu’elle consacre ses premières années d’enseignante auprès des enfants.

Ensuite, elle entre au postulat le 19 septembre 1958, et au noviciat le 11 mai 1959. Elle prononce ses premiers vœux 12 mai 1961 et ses vœux perpétuels trois ans après.

Religieuse, elle enseigne en CM dans plusieurs écoles d’Ile et Vilaine. A Ploërmel et à Pontivy, elle assure l’accueil et la catéchèse, puis l’internat au Sacré Cœur de Ploërmel. A Cour Cheverny, Contres et à Auneau (près de Chartres), elle est permanente en pastorale, de 1973 à 1989.

Après une préparation à Louvain, en Belgique, elle est envoyée en mission en Colombie de 1990 à 2005. Elle aimait relater un fait marquant : à son arrivée en Colombie, une famille lui avait demandé d’animer la célébration de Noël. Mais comment y aller ? On lui dit : « Un petit garçon ira vous chercher et vous guidera. » Après avoir parcouru des kilomètres, il arrive. Il l’invite à monter sur un cheval, ce qu’elle n’avait encore jamais fait. Elle avance sur un chemin cahoteux, bordé de précipices, toujours précédée par le jeune garçon, à pied. C’est ainsi qu’elle débute sa mission, confiante, impressionnée par le chaleureux accueil et la foi des villageois. Puis elle sera une présence aux femmes prostituées, aux enfants et aux familles dans la misère.

Yvette a marqué les communautés où elle a vécu, par sa gentillesse, son sens de la fraternité, sa facilité à ne pas se pencher sur ses problèmes, soucieuse de ne pas se mettre en avant, mais tournée vers les autres. D’une grande disponibilité intérieure, Yvette accueillait les personnes en profondeur, toute entière présente à ce qu’on lui partageait. Sa sérénité face à l’avenir apaisait son entourage.

Pleine d’humour, par de fines plaisanteries, elle transformait les moindres faits de vie quotidienne en histoires amusantes ou en textes poétiques, et rendait chaque rencontre joyeuse et détendue. Dans les fêtes de famille, elle apportait beaucoup de gaieté et se révélait bout en train. Elle excellait dans les danses traditionnelles. Elle racontait avec talents les histoires vécues dans son enfance et après. En accomplissant les petites tâches près de sa famille, par exemple en tournant la baratte, elle chantait à tue-tête.

A la Sainte Famille, sa santé se fragilisait d’heure en heure. Elle accueillait les visites avec un beau sourire, le visage rayonnant et paisible. Elle attendait la mort sereinement, heureuse d’aller rejoindre le Seigneur et les siens qui l’ont précédée.

Entourée de quelques membres de sa famille, de plusieurs Sœurs, Yvette a reçu le sacrement des malades dans une profonde disponibilité, une présence remarquable, concentrée dans la prière, prête à franchir le grand passage, qu’elle attendait de jour en jour. Nous gardons de ce sacrement un souvenir marqué entre autres par un climat de paix, et par la prière du Notre Père. Nous formions une chaîne de fraternité, prémice de l’au-delà. Pour terminer, elle a chaleureusement remercié le père Manu le Cunff et chacun des participants.

 

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