Sœur Deysi Nohemy Ordoñez, partage avec nous l’expérience de la première rencontre territoriale au Honduras en 2022, une rencontre tant attendue par les Sœurs.
Les 20 au 22 mai, les onze Sœurs présentes au Honduras se sont réunies à Tegucigalpa pour se retrouver et célébrer la vie ensemble. Nous pouvons dire que la rencontre a été le fruit du grand désir exprimé par les Sœurs des quatre communautés qui composent le territoire.
“Ca nous a fait du bien!”
La rencontre a débuté le vendredi soir par un partage de la mission de chacune où nous avons constaté que la mission continue, même avec les difficultés rencontrées.
Un temps de prière ensemble
Le lendemain, la journée a commencé par un temps de prière, et quelle meilleure façon de prier qu’avec l’appel qui nous est parvenu de la Supérieur générale de la Congrégation en septembre 2021 :
“A ce moment de notre histoire :
- entendre le Seigneur nous appeler, Filles de Jésus et Associé-es, à entrer dans une expérience spirituelle qui nous enracine davantage dans le Christ et nous disponibles à l’oeuvre de l’Esprit.
- raviver le don du charisme que Dieu nous fait. En Lui, nous nous reconnaissons membres d’un même “Corps”. Par lui, nous nous laissons convertir pour être davantage missionnaires.
- demander la grâce d’un coeur libre, humble, désapproprié, décentré pour mieux discerner les appels urgents et y répondre avec audace, créativité et dynamisme.”
Anthropologie de la vie communautaire
Sœur Blanca Cecilia Cely Ruiz, de nationalité colombienne et membre de la Compagnie de Marie, a poursuivi la rencontre par une réunion à distance en vue de nous aider à réfléchir sur le thème : « Anthropologie de la vie communautaire ». Elle a commencé sa réflexion en nous invitant à prendre trois mots clés comme fil conducteur : « maturité, affirmation de soi, équanimité ».
Sa réflexion très précise et concrète a évoqué plusieurs éléments, parmi lesquels :
- Avant de parler de Dieu, nous devons parler de l’humain (Karl Rahner). En effet, si nous ne travaillons pas le sujet, la vie religieuse n’a pas de sens.
- La religieuse du XXIe siècle montre par ses gestes et ses paroles, si elle est heureuse ou si elle traine dans sa vocation. En plus, elle porte avec elle le visage de la communauté dans ce qu’elle montre.
Elle nous a donc invitées à nous poser deux questions :
- La communauté montre quelle image au monde ?
- Personnellement, quand les autres nous voient, est-ce que cela leur donne envie d’être religieuse ?
Elle a ajouté qu’il y a deux choses non-négociables dans la vie religieuse :
- la prière
- dire la vérité.
Nous avons conclu cette partie de la réunion avec par un temps personnel où nous avons réfléchi sur deux questions :
- Comment je me sens aujourd’hui et pourquoi ?
– D’une manière générale
– Dans la communauté
– Dans la mission.
- Comment est ma vie de prière ?
Les facteurs qui marquent nos vies
Après un temps de partage, Sœur Blanca a poursuivi sa réflexion en nous rappelant que la vie de chaque sœur est marquée par trois facteurs : la famille, l’éducation et la culture. Ces trois facteurs ne sont toutefois définis que lorsqu’il existe une bonne communication ; ce qui implique que celle-ci soit directe, efficace et affective.
Finalement, elle a souligné que l’avenir de la Congrégation est dans la communauté et avec les personnes qui y sont accueillies. Elle nous a donc invitées à revisiter et relire les racines des Filles de Jésus au Honduras :
Les Sœurs vivent-elles leur vie et leur mission
à la manière de leurs fondatrices,
passionnées par la personne de Jésus de Nazareth
et lucides face à la réalité ?
Il nous reste à continuer à prier pour que l’Esprit continue à faire son œuvre, qu’il nous réconforte et nous aide à ne pas nous relâcher, mais à nous « raviver » comme on dit populairement.
Un temps pour célébrer la vie
Toute bonne rencontre a son temps de fête. Comme il était bon de fêter à nouveau les anniversaires, de raconter des anecdotes, de rire aux éclats !
Dimanche, lorsque nous avons toutes assisté à l’Eucharistie dans la paroisse, nous avons été agréablement surprises par le soin que les paroissiens et le prêtre apportent encore aux mesures de biosécurité face à la Covid. C’est une bonne chose.
La réunion s’est terminée par un délicieux déjeuner, puis nous sommes rentrées chez nous sous une bruine très agréable.
Sr Deysi Ordoñez fj
Communauté de Choluteca, Honduras
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