D’Elizen à Colpo (Morbihan, France), pour cheminer et prier sur les pas de Perrine SAMSON, fondatrice, il y a 190 ans, des Filles de Jésus… ils sont venus, ils sont tous là, ce 8 décembre 2024, ces Pèlerins d’un jour, Pèlerins pour toujours !
Pan de mur et moment d’émotion
Point de départ d’un chemin nouveau, venus de Locminé et des paroisses environnantes beaucoup découvrent, pour la première fois, le pan de mur d’une maison disparue de longue date.
Dans ce pan de mur, une ouverture correspond à une toute petite fenêtre d’autrefois, ouverture vers le monde extérieur et par là aussi, ce monde peut pénétrer dans la maison. : Cette maison était celle de Perrine SAMSON, au lieu-dit « Elizen ».
L’émotion est grande chez les marcheurs, plus particulièrement chez les Sœurs qui revivent là leur engagement à suivre Perrine SAMSON, comme l’ont fait moultes «Filles de Jésus» pendant 190 ans ! Quelques associés à la Congrégation, vivant du mieux qu’ils peuvent le charisme de la Congrégation, accompagnent aussi cette journée commémorative.
Le silence s’impose alors pour écouter ces différents intervenants qui témoignent plus qu’ils ne racontent, qui sait ? Peut-être de ce moment et de ceux qui vont suivre tout au long de la journée, naitront de nouvelles vocations.
D’Elizen à Saint-Méen
Puis le moment est venu de se mettre en ordre de marche. Tout est prévu pour assurer la sécurité. Les pèlerins vont maintenant rejoindre la Chapelle Saint-Méen, appelée aussi, Chapelle du Vieux Bourg.
Ils étaient soixante au départ d’Elizen… La petite Chapelle accueillera une centaine de pèlerins, qui après avoir chanté et prié en chemin, poursuivent leur prière, sous le regard des Saints, honorés modestement, comme témoins du charisme de la Congrégation, à savoir «Honorer l’Humanité Sainte du Fils de Dieu».
Le charisme de Perrine
C’est ici que Perrine venait souvent. Dans une grange à côté de la chapelle, elle réunissait les enfants pour leur apprendre les prières en breton. Le dimanche, elle dirigeait l’assemblée de prières des gens des environs. C’est là, que le Père COEFFIC est venu lui confier l’école bretonne qu’il établit d’abord au Vieux Bourg, puis ensuite à Bignan, où avec 4 sœurs, Perrine prononça ses premiers vœux.
De Saint-Méen à Colpo
Puis, abordant la dernière étape de ce pèlerinage, le moment est venu de rejoindre le bourg de Colpo afin de se restaurer, reprendre des forces et célébrer l’Eucharistie. Le groupe de marcheurs retrouve près de l’église, une trentaine d’enfants du catéchisme qui, avec quelques adultes ont découvert ce que fut la vie de Perrine.
Extraits :
- du mot d’accueil d’Anne Thirion : «Sur les chemins de campagne, chemins des origines, nous avons rencontré une petite femme tenace. L’avez-vous observée, entendue, touchée ?Au détour d’un sentier, j’ai entendu le bruit de ses sabots sur les vieux pavés du bourg. J’ai entendu ses mots bretons, que, hélas je ne peux vous traduire. Mots du catéchisme enseigné aux enfants, mots de sa foi et de sa prière, mots qui mettent en musique le projet du Père Noury. Sur les routes de Colpo, vous étiez avec elle. L’avez-vous interpellée cette petite femme tenace ? Vous a-t-elle séduits ?Pour éviter que se perde cette mémoire, ce cadeau qui nous est confié, gardons dans nos cœurs un espace pour Perrine Samson, petite sainte, qui jamais n’aura son nom dans la liste des élus du calendrier. Puisse-t-elle continuer son œuvre de fondatrice là où le Seigneur trouvera une terre pour que le grain semé prenne maintenant racine autrement ?Dans cette église, il restera la trace d’un passage, le sien, le nôtre à travers le portrait qui maintenant va être dévoilé.»
- de l’homélie du père Etienne Marois : «Nous sommes en effet rassemblés en cet après-midi car, nous aussi, avec Dieu, nous nous souvenons et nous nous réjouissons pour les merveilles que Dieu a faites par la vie de Perrine. Ce qui est merveilleux chez Perrine, c’est qu’elle est un modèle proche de nous. S’engageant d’abord pour sa famille puis pour son quartier, nous la retrouvons tertiaire franciscaine, faisant le caté, soignant les malades, aidant à la prière et… passant régulièrement au café du coin pour que les papas retrouvent le chemin du foyer familial. Sur demande du curé, elle prendra la direction d’une école, puis d’une autre à Bignan. Ce prêtre voit alors en Perrine celle qui pourra accomplir le rêve du Père Noury : fonder une «maison de bienveillance» pour les enfants pauvres et une communauté de religieuses pour s’en occuper. La communauté des filles de Jésus venait de naître.»
La joie est dans les cœurs, l’église contient tout juste une place assise pour chacun. Puis vient le moment des remerciements et des applaudissements, sur le parvis ! Les émotions ressenties à Colpo rejoignent alors ceux qui ne pouvaient être là et ceux qui étaient sur le parvis de la cathédrale à Paris. D’ailleurs, Sr Colette Gélinas du Conseil Général était là venue directement de Paris pour s’unir à cette belle journée.
Beaucoup ont apprécié le vin chaud offert après la messe. Thérèse Evannovous offre sa recette:
Pour 1 l de vin: A préparer la veille
Une orange et un citron
Un petit bâton de cannelle
Un petit clou de girofle
Une étoile de badiane
200 gr de sucre
Mettre les pelures d’orange et de citron dans la casserole, y ajouter les divers ingrédients, presser les jus et les ajouter.
Chauffer sans bouillir
A déguster avec modération.
Yves et Marie Le Truédic
Laïcs associés aux filles de Jésus,
France
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