Sr Marie-Thérèse est décédée le 24 décembre 2024 à la Sainte Famille de Kermaria, à l’âge de 89ans, dont 67 ans de vie religieuse.
Ses obsèques ont eu lieu le 28 décembre à la chapelle, Kermaria.
Sœur Marie-Thérèse Pérot nous a quittés le 24 décembre 2024 à l’âge de presque 90 ans (le 10 janvier 2025). Nous partageons la tristesse de sa famille et lui adressons nos pensées et nos prières.
Marie-Thérèse est née le 10 janvier 1935 à Guilliers près de Ploërmel de père cultivateur. Sa maman tenait la maison. Marie-Thérèse était la deuxième de huit enfants. Elle entre dans la Congrégation des Filles de Jésus à 21 ans. Une de ses sœurs Marie-Andrée la suivra aussi dans la vie religieuse. Après sa profession religieuse, il est demandé à Marie-Thérèse d’enseigner aux enfants de maternel et de primaire à Saint Etienne du Gué de l’Isle, à Messac puis à Bignan.
En 1966, à l’âge de 31 ans, Marie-Thérèse fait partie du groupe des fondatrices de la mission en Colombie. Dans un premier temps, elle enseignera à Restrepo, ensuite elle travaillera en pastorale paroissiale à Bogotá, capitale de Colombie.
En 1986, Marie-Thérèse revient en France pour un temps d’études. Puis en 1988, elle retourne en Colombie pour fonder une communauté à Landazuri. Ensuite, elle sera envoyée dans un centre d’accueil à Bucaramanga qui reçoit les personnes déplacées par la violence. Elle y restera un an.
Ce qui a été significatif aussi dans sa vie en Colombie, c’est sa collaboration dans l’équipe missionnaire composée de prêtres, religieuses et laïcs indigènes en mission près des Amérindiens de Toribío dans le Cauca pendant huit ans, une région aux mains de la guérilla. Elle a dû se mettre à l’abri plus d’une fois pour échapper aux éclats d’obus, souffrant comme beaucoup de nos frères les angoisses de la guerre.
A partir de 2008, Marie-Thérèse rejoint la maison provinciale de Bogotá et continue son travail de pastorale et d’accueil des Sœurs de passage. Elle y restera ses 11 dernières années en Colombie.
Nos Sœurs colombiennes partagent leurs souvenirs :
-En Colombie, Marie-Thérèse a été très humaine, sensible aux situations de vulnérabilité, aux pauvres et aux défavorisés.
-Quand elle faisait référence à quelqu’un, elle en parlait comme d’une personne dont on doit écouter la vie, l’accueillir et la respecter au-delà de sa situation. Elle accueillait les pauvres avec le sourire, toujours prête à aider.
-C’était une personne de peu de mots, mais d’un grand cœur. Pour elle, le plus important, c’était la personne qu’elle défendait avec simplicité, humilité, générosité, discernement et sagesse.
-Femme de prière, d’union à Dieu, elle se montrait tranquille et en paix même si des préoccupations l’affectaient.
-Femme organisée, audacieuse, elle savait mener à bien ses tâches.
-Elle a vécu son vœu de pauvreté d’une façon austère parfois, sachant partager avec ceux qui manquaient du nécessaire.
-Dans ses dernières années en Colombie, elle était souriante et heureuse d’avoir accompli la mission que le Seigneur lui avait confiée. Nous, les Sœurs colombiennes, nous le remarquions dans sa manière de nous accueillir à la maison de Bogotá avec amitié et fraternité. Dans son service de responsable du secteur Colombie, elle s’est montrée attentive aux Sœurs les plus humbles.
Marie-Thérèse a vécu 53 ans en Colombie. En 2019, à 84 ans, elle revient en France. Sa santé décline et après un court séjour à Vaylats, elle rejoint la communauté de Pierre Noury à Kermaria puis la maison Sainte Famille, un an après.
À la Sainte Famille, Marie-Thérèse ne parlait presque plus ; ne lui sont restés que ses yeux pour communiquer. Quels yeux d’une très forte intensité. C’était son moyen de rester en lien.
Va en paix Marie-Thérèse. En ce temps de Noël, que l’Enfant Dieu t’accueille dans sa joie avec tous les Saints.
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