Soeur Rita Ratté est décédée à la Maison vice-provinciale de Rimouski (Canada), le 20 février 2014. Elle avait 94 ans, dont 74 ans de vie religieuse.
C’est au pensionnat de Notre-Dame-du-Lac, où elle fait ses études, que naît sa vocation à la vie religieuse. Le témoignage des sœurs qui prient et la joie que je perçois chez elles me donnent le goût de me joindre à ces femmes que j’admire, dit-elle. Et durant une nuit de prière pendant les « Quarante-Heures », elle prend la ferme décision d’entrer au couvent. Bien déterminée, elle entre au postulat en août 1937 et le 4 août 1939, elle fait profession religieuse sous le nom de Sœur Marie-Véronique de Jésus.
Rita fait carrière dans l’éducation. Au début, elle enseigne au primaire et donne aussi des cours de piano à Trois-Rivières, Cap-Chat et Sayabec. À Cap-Chat, le nombre d’élèves en musique grandissant, on l’affecte uniquement à l’enseignement du piano. De là, on la retrouve à Notre-Dame-du-Lac, à Rimouski et à New Carlisle.
Son sens de la perfection ajouté à son talent de musicienne l’amène à suivre plusieurs formations en chants : grégorien, solfège, chant choral sans oublier la méthode Ward (méthode de chants pour enfants) dont elle fait profiter plusieurs professeurs qui l’enseigneront à leur tour.
Après une trentaine d’années dans l’enseignement, elle s’oriente en secrétariat et y travaille quelques années. Puis un poste lui est offert comme agente de pastorale, elle accepte et aime bien ce travail en paroisse qui lui permet de continuer d’exercer son talent de musicienne-née au niveau des chorales et de la formation des jeunes organistes. Les gens l’apprécient beaucoup.
À cause de sa santé fragile, elle doit entrer à la maison provinciale de Rimouski où elle touche l’orgue durant plusieurs années.
Rita était douée d’un don extraordinaire qui la faisait s’émerveiller devant tout ce qui était beau et bon. La nature et en particulier le fleuve ne finissaient plus d’être pour elle source d’inspiration.
C’était une femme de grande droiture, une femme de coeur qui savait reconnaître ce qu’il y a d’unique dans chaque personne et savait la respecter pour ses valeurs personnelles.
La recherche constante de la volonté de Dieu dans la prière et la contemplation était fondamentale pour Rita. Elle y a été fidèle jusqu’à la toute fin. Sa vie, elle l’a offerte en toute confiance à son Seigneur qui est venu combler sa soif d’infini.
Pour croître dans cette vie de foi, d’espérance et d’amour,
il nous faut demeurer longuement dans l’oraison,
persuadées que ce temps gratuitement donné dispose notre cœur
à accueillir et à reconnaître le Seigneur.
Il nous faut aussi prendre du temps pour discerner
ce que nous a dit l’Esprit au moment de la prière. RV, n° 30
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