Sœur Marielle (Raymonde PASSERAT) 1925-2015

Sœur Marielle est décédée au Couvent de Vaylats le 6 juin 2015 à l’âge de 90 ans dont 71 années deMarielle Raymonde PASSERAT vie religieuse.

Nécrologie de Sœur Marielle PASSERAT

Sœur Marielle, Raymonde PASSERAT vous êtes née le 15 mars 1925 à Cahors, mais le travail de votre papa à la gare vous a amenés à vous déplacer dans plusieurs départements limitrophes dont le Tarn et Garonne pour lequel vous avez gardé un certain attachement.
Vous avez puisé dans la profondeur et la simplicité du terreau familial de grandes valeurs humaines et chrétiennes vous permettant de grandir et de bâtir votre vie sur un roc solide.
Ouverte très jeune à une dimension spirituelle vous découvrez peu à peu Celui à qui vous allez donner toute votre vie. Saisie par le Christ Jésus, animée d’une foi profonde et d’un amour préférentiel pour les plus fragiles, vous entrez le 25 mars 1942 chez les Filles de Jésus à Vaylats, vous n’aviez alors que 17 ans.
C’est au cœur de la guerre accompagnée de son lot d’épreuves et de souffrance mais rien n’arrête votre enthousiasme et votre passion pour Celui à qui vous donnez toute votre vie au service de vos frères.
L’attachement inconditionnel au Christ que vous découvrez toujours davantage, la simplicité de vie, l’humilité… chère aux Filles de Jésus rejoignent votre désir profond. Jeune religieuse c’est au Petit séminaire de Gourdon que vous êtes envoyée en mission. Soins, écoute attentive, attention délicate permettent à ces jeunes de grandir en humanité et de rechercher la volonté de Dieu en toute liberté.
A Bagnac, Vaylats, Castelnau, Nègrepelisse… pendant de nombreuses années avec vos sœurs, en communauté, « Vous cherchez à vous enraciner dans un peuple, à être présente dans les milieux modestes, avec une tendresse particulière pour les plus pauvres »
Au cœur de votre mission de soignante, à travers votre vie de consacrée, vous avez plusieurs fois donné la vie : en baptisant un petit enfant, en accompagnant une jeune maman, en restant attentive à toute souffrance physique, morale ou spirituelle.
« Les sœurs seront enflammées de l’amour de Dieu, elles se revêtiront de la charité de Jésus-Christ même pour l’exercer envers tous les malheureux qui leurs seront confiés, enfants, vieillards, malades ou infirmes »

Sœur Marielle, votre personnalité remplie de discrétion, de délicatesse et de bienveillance faisait de vous un élément pacifiant au sein de la vie communautaire où parfois l’accueil des différences ne va pas de soi. Comme le dit notre Règle de vie : « Réunies au nom de Jésus-Christ, nous croyons que c’est Lui qui peut nous faire vivre ensemble et que l’amour que nous essayons de réaliser entre nous est déjà Bonne Nouvelle »
Par votre présence au sein des diverses communautés vous avez favorisé les relations fraternelles.
Quand l’âge ou la santé n’a plus permis une mission de “plein vent”, vous avez su vous adapter et avec la discrétion qui vous caractérise, en pleine ville de Figeac continuer à vivre une proximité avec tous et en particulier avec les différents résidents de l’immeuble. Cette proximité vécue avec humilité a exercé votre regard à la relecture et à la contemplation des petits évènements chargés de sens et de profondeur. Aussi ai-je pu être témoin de la joie des amis ou des voisins qui à travers votre petite communauté découvraient autrement la vie religieuse apostolique.
Dans la dernière étape de votre vie la souffrance physique et morale due à la maladie ne vous a pas épargnée. Vous avez alors emprunté un chemin de désappropriation, chemin d’humanité, chemin de Foi à la suite de Celui pour qui vous avez donné toute votre vie : vie reçue, vie donnée, vie livrée jusqu’au bout dans le don de vous-même, mystère de vie et de mort qui nous déconcerte parfois quand la souffrance est là mais nous invite à l’Espérance.
Aujourd’hui vous nous laissez le beau témoignage de votre vie toute donnée et vous retrouvez Celui que vous avez tant cherché et aimé… Nous vous confions la grande famille des Filles de Jésus sur tous les continents et en particulier nos sœurs les plus jeunes pour qui vous aviez un grand attachement.
En cette année de la vie consacrée nous demandons au Seigneur d’appeler des jeunes et de leur donner la grâce de répondre sur ce chemin de vie et de bonheur à la suite du Christ.
Unies à votre famille dans la peine,
Unies à toutes nos sœurs en communion avec nous en France et sur plusieurs continents, entrons avec confiance dans la célébration de l’Eucharistie.

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