Sœur Mie Joseph LE TALLEC, (Mie Saint Samuel)

Mie Joseph Le Tallec

 

 

Sœur Marie Joseph LE TALLEC 11 avril 2018

Marie-Joseph, pour beaucoup Marie-Jo, tes sœurs « Filles de Jésus », ta famille qui t’appelle « Tante Jésus », les soignants et les résidents de la Sainte Famille, nous tous rassemblés près de toi, ou en écoute dans les chambres, nous voulons te redire ensemble, ce que tu as été pour nous.

J’emprunte leurs mots : « tu as été un rayon de lumière et perdre ce rayon n’est pas rien. Près de toi, Marie-Jo, nous étions captivés par ton sourire, ta joie, ta paix. Tu as été une femme savoureuse, s’asseoir près de toi, c’était comme puiser à une source bienfaisante. Sœur sourire, soleil du 3ème étage, toujours gaie, époustouflante jusqu’à ton dernier souffle. Super danseuse et chanteuse, pleine de vie, de bonne humeur et qui aimait dire « la vie est belle, tu ne trouves pas ? » Tu as été infirmière, et nous aimions te voir spontanément, collaborer aux soins par un petit geste. Comme lundi encore, tu as posé ton doigt sur l’élastique de l’aérosol, pour qu’il ne fuit pas.

La vie est belle, alors qu’à 7 ans, tu as perdu ton papa. Ton frère aîné, pourtant soutien de famille, a été combattant pour les 2 guerres. L’après-guerre sera aussi une période difficile.

A 20 ans, tu entres à Kermaria, tu t’engageras dans la vie religieuse en 1932, sous le nom de Sœur Marie Saint Samuel. Dès cette année-là, tu entres à l’hôpital de Quimper afin d’effectuer ta formation d’infirmière. Tu la mettras en pratique, tantôt dans en milieu hospitalier, (Ste Claire Vannes, Ste Eugénie Pontivy), tantôt infirmière en milieu rural (Locminé, Quéven, Plumelin). Tu termines ta vie professionnelle auprès des personnes âgées à Ste Anne d’Auray et ensuite à Grandchamp, où tu bénéficies de ta retraite.

Infirmière de l’ombre, mais infirmière chevronnée, douée, appréciée pour tes qualités humaines et ton contact facile avec les malades, tu étais aussi exigeante. Pendant la dernière guerre, tu rejoins Kermaria, occupée par les allemands afin d’apporter ton aide de soignante aux blessés de guerre ; tu n’hésites pas à te rendre au chevet des résistants blessés. Tu restes marquée par la rafle opérée à Locminé et par le retour des corps des otages de Penthièvre.

Toute ta vie, Marie-Joseph, tu as été une compagne agréable, une personne d’ouve

rture, attentive à la mission de chacune de tes sœurs en Communauté, ouverte aux réalités du monde comme à la situation dans la cité (tu marchais beaucoup, pour aller à la rencontre des autres). Tu abordes les différents événements avec sagesse et beaucoup d’humour.

Ta démarche spirituelle est marquée par toute ta vie au service des autres, imprégnée du charisme de la Congrégation et de ta Foi simple et profonde en Humanité. Tu t’émerveilles de la Parole de Dieu, que tu rumines. Ta lecture préférée, le petit livre de prières de Guy Gilbert « en cœur à cœur avec Dieu ». Tu ne te lassais pas de le lire ou de te le faire lire par une compagne, comme l’évangile du jour, un cantique que tu aimais. Alors, tu te positionnais dans une attitude priante, la tête inclinée, en écoute, ton regard tourné vers le crucifix et ton visage illuminée par un sourire.

 

108 ans de vie, 86 années d’attachement au Christ, ton compagnon de route :

« Oh qu’il est bon, qu’il est bon le Bon Dieu, dans tous les cœurs, que son amour s’enflamme, seul Il suffit pour consoler une âme. Oh qu’il est bon, oh qu’il est bon, qu’il est bon, le Bon Dieu. »

Merci Marie Joseph, continue à accompagner notre marche, près de Celui que tu as tant aimé.

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