Marie Jeanne THOMAS, en religion Sœur Marie René de la Croix, décédée ce jour 19 décembre 2016, à l’Hôpital de Vannes, à l’âge de 88 ans dont 65 années de vie religieuse.
MOT D’ACCUEIL le 21 décembre 2016
Nous savions Marie-Jeanne très fragile, mais, tout de même, son départ dans la nuit de lundi, a provoqué une vive émotion parmi nous. Toutes ces dernières semaines, nous avons demandé au Seigneur de hâter sa venue parmi nous, dans notre Humanité à l’épreuve. Marie-Jeanne elle, est allée maintenant célébrer son Humanité Glorieuse… avec les Anges et les Saints !
Marie-Jeanne était née à PLOVAN, en pays bigouden, tout près de la mer, dans une famille aisée d’agriculteurs. Très estimés dans leur commune, Monsieur et Madame THOMAS ne l’étaient pas moins dans la Paroisse. Reconnus comme de fidèles chrétiens, ils étaient de « ces gens d’Eglise », comme on disait alors, sur qui on pouvait compter.
Deux enfants, deux filles allaient grandir à leur foyer : Marie et Marie-Jeanne (qui deviendra Jeannette). Mais la famille est élargie aux oncles et tantes, cousins et cousines. Ceux-ci, ainsi que sa filleule, resteront très liés à Marie Jeanne, qui, de son côté, leur est particulièrement attachée. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre sympathie.
A la suite de sa sœur aînée, Sœur Saint Corentin, mais quelques années plus tard, Marie -Jeanne arrive à Kermaria en septembre 1949. Après sa profession religieuse, sous le nom de Sœur Marie-René, elle est orientée vers une formation en couture, « couture floue ». Comme elle tenait à préciser : CAP à Vannes puis brevet professionnel à Paris. Pendant plusieurs années, elle enseigne cette matière à Vannes surtout, avant de remplir d’autres Services dont l’accueil. Parmi ses années les plus heureuses, elle évoquera son service de secrétariat et d’accueil dans la Vice-Province de Locminé.
A partir de 1989, attirée par le silence et la vie contemplative, Marie-Jeanne fera plusieurs séjours à la Communauté de l’Action de Grâce de Mauron. Mais du fait de sa santé, toujours un peu précaire, elle doit y renoncer. C’est finalement à Kermaria qu’elle résidera le plus grand nombre d’années de sa vie religieuse en assumant divers offices.
Pour ceux et celles qui l’ont connue, Marie-Jeanne laisse le souvenir d’une personne délicate, discrète, réservée et effacée même, mais rieuse et très agréable dans ses jeunes années, alors qu’elle était en santé.
Femme de prière, elle était aussi femme de devoir. Volontaire, toujours un peu tendue, tout ce que Marie-Jeanne entreprenait était exécuté jusqu’au bout, sans discourir et avec un soin méticuleux.
Marie-Jeanne, la dernière fois que tes sœurs sont allées te visiter à l’hôpital, elles ont été frappées par ta sérénité. Est-ce le visage que tu as voulu nous laisser ? Nous l’accueillons ainsi.
Maintenant, de notre part, quelle plus belle prière pouvons-nous faire pour toi que celle que nous propose la grande liturgie du Mystère de Noël : que le Seigneur qui a pris sur Lui notre Humanité te donne de participer à sa Vie de Fils de Dieu.
Marie-Jeanne, va dans la Lumière et la Paix qui rayonne de l’Enfant de Bethléem ! Et prie pour nous qui sommes encore en chemin.
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