Sœur Marie Thérèse OLIVIERO est décédée le 25 avril 2016 à la Sainte Famille de Kermaria à l’âge de 93 ans dont 75 années de vie religieuse.
Marie Thérèse est née à GRAND CHAMP, le 18 août 1922 ; elle perd sa maman à l’âge de 3 ans, lors de la naissance de jumeaux, dont l’un décède également. Elle est élevée, ainsi que ses frères et sœurs, par une grand-mère exigeante, et par son père, exerçant le métier de forgeron.
Elle entre à Kermaria en 1939 et fait profession religieuse en 1941 sous le nom de Sœur Félicie Marie.
Jusqu’en 1955, elle enseigne, grâce à son diplôme « coupe couture » obtenu en 1947, à l’école ménagère de Kermaria, au Bouëtiez ainsi qu’à PLONEOUR LANVERN.
C’est alors le grand départ pour le CAMEROUN, où elle restera pendant 24 années ; au cours de cette période, elle a eu la joie d’une année de formation à ROME.
En 1979, craignant une réadaptation difficile, après un long séjour en Afrique, elle rejoint DUN LE PALESTEL, dans la CREUSE, en qualité d’aide-ménagère, jusqu’en 1987, date où elle prend sa retraite. Elle reste sur place et assure du bénévolat suivant les besoins.
En 1998, la Communauté de DUN ferme et Marie Thérèse rejoint SAINT POURCAIN pour l’ouverture d’une nouvelle Communauté ; cette autre mission lui permet d’exercer son bénévolat à la maison de retraite jusqu’en 2007.
Après 3 années à GUIDEL, Marie Thérèse rejoint Kermaria, la Communauté Pierre Noury, puis elle entre à la Sainte Famille en mars 2015.
Au cours de ses différentes obédiences, Marie Thérèse a été une personne de grande simplicité, de paix, sachant toujours arranger les situations conflictuelles. Elle aimait aussi rendre service aux sœurs et dans le voisinage ; jamais, on ne la dérangeait. Elle avait aussi l’art de raconter certains faits, toujours contente de mettre la joie autour d’elle. Elle ne se plaignait jamais.
Proche des petits, des pauvres à BIBEY, au Cameroun, Marie Thérèse n’hésitait pas à faire avec les moyens rudimentaires, les pansements, aux enfants scolarisés à la mission, pour dissimuler les plaies très infectées. Chargée de la formation des femmes, elle leur enseignait l’hygiène, la couture ; elle avait un bon contact avec les jeunes, qui aimaient parler avec elle. Pour leur 1er Noël, Marie Thérèse et sa compagne avaient décoré la salle à manger et préparé quelques douceurs à la grande surprise des Pères de la mission ; d’où la réflexion de l’un d’entre eux : « quand il y a des sœurs dans une mission, tout change ».
D’après un témoignage : Marie Thérèse d’humeur égale, garde pour elle ses inquiétudes, facilement elle dit : « ça passera ». Lorsque la nuit, son sommeil est troublé, elle se met en prières, allume la radio, car elle aime se cultiver, s’informer des problèmes du monde, qui prennent alors place dans sa prière. Elle a le souci des personnes isolées, les visite et favorise leur rencontre.
Lors de l’ouverture de la Communauté de ST POURCAIN, le grand jardin en friche a bénéficié des talents de notre sœur jardinière Marie Thérèse, à qui rien ne résistait : légumes et fruits ont remplacé les herbes folles.
A la Sainte Famille, ses forces diminuant, Marie Thérèse déploie des efforts pour continuer à marcher et ainsi conserver une certaine indépendance. Ce n’est qu’au week-end dernier, qu’elle a vraiment lâché prise et c’est lundi matin à l’aurore qu’elle a rejoint la Maison du Père.
Merci, Marie Thérèse pour ce beau témoignage de vie au service de la Congrégation et de tous tes frères et sœurs de France et d’Afrique. « A Dieu » Marie Thérèse.
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