Sœur Marie Anne GRANIC est décédée à la Sainte Famille de Kermaria le 22 février 2014 à l’âge de 93 ans dont 70
années de vie religieuse.
Mot d’accueil
Marie Anne Granic, sœur Marie Eliane du Sacré Cœur, appelée Maneck pour les intimes, vient de nous quitter et nous laisse tous et toutes dans la tristesse de la séparation.
Marie Anne est née le 1er Janvier 1921 à le Faouët dans une famille de 3 enfants. Le papa était facteur et la maman ménagère. Au décès du papa, et pendant un petit moment, Marie Anne, jeune fille, aidera sa maman qui avait pris la relève de son mari dans ce travail. Les familles rencontrées, au cours de ses tournées, appréciaient beaucoup leur jeune factrice.
Elle entre au postulat de Kermaria en Septembre 1942 et fait son engagement dans la vie religieuse le 4 Août 1944. Infirmière de profession, elle a travaillé dans les cliniques de Quimper, de Lorient et de Pontivy. Après un séjour de 11 ans au Cameroun, Marie Anne s’est surtout dévouée à Pontivy pendant 26 ans aux soins des patients et à la fraternité des malades.
Elle rentre à Kermaria en 2004 pour raison de santé.
Comme professionnelle, en France comme au Cameroun, Marie Anne a toujours été appréciée pour sa compétence, son écoute, son attention, sa disponibilité, sa discrétion, sa défense des plus faibles. Elle soulageait les douleurs physiques et morales. Une sœur raconte comment elle lui a sauvé la vie en toute simplicité et discrétion.
C’était une femme de foi qui savait trouver Dieu en toute chose et en chaque personne. Elle puisait sa force dans la prière. Une sœur témoigne : « je ne crois pas qu’elle ait douté un seul jour de la tendresse de Dieu ». Elle priait beaucoup la Vierge, surtout sous le vocable de Notre Dame de QUELVEN et de Notre Dame de Joie et n’oubliait pas non plus St Joseph. Elle vivait intensément de l’évangile.
Marie Anne était une personne d’une grande bonté, généreuse, s’oubliant pour penser aux autres. Elle avait un sens extraordinaire du partage, et était prête à donner de son nécessaire. C’était une personne humble, effacée, efficace, sa grande discrétion faisait qu’on pouvait tout lui confier. Elle avait un esprit clair et droit. Elle ne craignait pas de dire ce qu’elle pensait mais toujours avec beaucoup de délicatesse, en y mettant les formes.
Toujours aimable, polie, simple et pourtant distinguée, elle respectait son entourage qui pouvait compter sur elle. Elle aimait les jeunes, les encourageait et les stimulait avec beaucoup de douceur. A Pontivy, elle savait rassurer et mettre à l’aise les petits enfants qui venaient se faire soigner.
Elle était fidèle dans ses relations, avec sa famille, ses amis, les familles en difficultés ou en deuil. Marie Anne aimait beaucoup les siens ses deux sœurs, Lisette et Reine ainsi que leurs enfants et petits enfants. Tous le lui rendaient bien.
Le personnel de la communauté P.Noury, souligne qu’elle était délicate, courageuse, généreuse, facile à soigner. Elle était toujours contente de ce qu’on faisait pour elle, très humaine, remerciant beaucoup et partageant parfois son expérience de soignante.
En communauté, nous retrouvions Marie Anne, fidèle à elle-même : agréable à vivre, accueillante, disponible, bienveillante. C’était une femme de paix, acceptant l’autre telle qu’elle est, relevant toujours le positif et refusant de s’engager sur le terrain de la critique. Evoquer son nom, c’est rappeler que toute sa vie elle a cherché à « Honorer l’Humanité Sainte du Fils de Dieu. »
Délicate, au Cameroun, quand les sœurs revenaient fatiguées des villages de brousse, elle les attendait, préparait un repas amélioré et avait soin de les tenir au courant des événements passés en leur absence. Elle savait s’émerveiller, rendre grâce à Dieu en toute circonstance. Elle a donné sa vie généreusement et a essayé de faire face à la souffrance qui ne lui a pas été épargnée, mais sans la faire peser sur les autres.
Elle disait au bon Dieu : « tu peux me prendre, tu m’as déjà tout pris : mes yeux, mes oreilles, mes jambes, alors…Viens ! »
Il est venu Marie Anne, et nous te disons au revoir et merci ; heureuses d’avoir pu faire un bout de chemin avec toi. Avec toi encore, nous rendons grâce au Seigneur pour sa vie partagée, sa fidélité et son Amour.
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