Sœur Lucie est décédée à la Sainte Famille de Kermaria en ce 16 juillet 2015. Elle est âgée de 90 ans et a 71 années de vie religieuse.
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Lucie RIBOUCHON, nous a quittées jeudi matin. Elle est née à PLUMELEC, le 8 novembre 1924.
Un prêtre, responsable de la croisade eucharistique, avait demandé de chercher dans l’évangile une phrase commençant par : « sans moi », et Lucie avait continué « sans moi, vous ne pouvez rien faire », c’est là l’origine de sa vocation.
Elle entre à Kermaria en 1942 et prononce ses premiers vœux le 4 août 1944, sous le nom de Soeur Marie Emilie.
Après avoir enseigné dans 3 petites écoles pendant 12 ans dans le Morbihan et les Côtes d’Armor, Lucie part pour le Nord Cameroun en 1956. Elle revient en France en 1984, mais en 1985, elle retourne au Cameroun dans le Sud où elle demeure jusqu’en 2002. Bien fatiguée, elle quitte alors ce pays.
Après 46 années d’Afrique, elle rejoint la Communauté de Ker Armel en PLOERMEL. En 2009, sa santé déclinant, elle arrivera à la Sainte Famille.
C’est à MEIGANGA que Lucie commence sa mission au Nord Cameroun. Elle y est accueillie en même temps qu’une autre sœur. Comme les élèves étaient encore peu nombreuses, elles se sont mises à l’étude du Baya et aussi du fulfudé, avec le Père de la mission. Très courageuse et bonne institutrice, elle enseigne à Meiganga. Le centre de la ville étant éloigné, le Père fait construire une école au quartier Yizorro, où sont accueillis animistes et musulmans.
Chaque matin, Sœur Lucie charge la « 2 CV » d’un bidon d’eau, des fournitures scolaires, d’un « casse croûte » pour la journée. Sans se plaindre, elle rentre le soir à la Mission, bien fatiguée. Elle s’occupe aussi de la formation des maîtres Camerounais.
Elle fait l’animation chrétienne, la catéchèse à Mayo Baléo, à Djohong.
Pleine de dévouement, de simplicité, de courage, elle accepte la charge de responsable régionale, de 1971 à 1977. Fidèle à son engagement, elle visite tous les postes de Mission.
Lors de son deuxième séjour dans le Sud Cameroun, à Nkol Nkumu, en 1985, pour se faire comprendre, elle apprend l’ewondo afin de donner des cours à des catéchistes qui pourront ainsi assurer l’animation chrétienne et la catéchèse, par la suite.
Lucie est une femme très paisible, d’écoute et de relation, malgré toutes les difficultés rencontrées.
A PLOERMEL, elle est toujours prête à rendre service, encourageante pour les autres et elle a été heureuse de pouvoir accompagner son frère malade à l’hôpital.
Depuis quelques temps, Lucie est de plus en plus fatiguée. Samedi dernier sa famille est là et à un moment elle joint les mains, ses proches comprennent qu’elle désire qu’ils prient avec elle. Elle participe à la prière en remuant les lèvres, car elle n’a plus la force de parler.
Lucie, tu nous laisses une belle figure de vie religieuse. Nous rendons grâce pour ta vie toute donnée au Seigneur et aux autres,
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