Vice-Province de Trois-Rivières,
À St-Alexis-des-Monts, le 16 décembre 1929, le couple Louis Arseneault et Parmélia Giguère accueille leur fille Hélène qui est baptisée le jour de sa naissance. Elle est la quatrième d’une famille qui comptera huit enfants. Ses parents fondent leur foyer sur des valeurs humaines et spirituelles. Hélène vit une enfance heureuse et joyeuse. Elle fait ses dix premières années d’études au Couvent des Filles de Jésus de sa paroisse et son École normale chez les Sœurs de la Providence à Ste- Ursule.
Après sa première expérience d’enseignement à l’école de son village, Hélène entre au Noviciat des Filles de Jésus le 31 août 1949; elle y fait sa profession religieuse le 2 février 1952. Elle est ensuite envoyée successivement à Batiscan, au Pensionnat Notre-Dame-du-Cap et à St-Léon; elle y enseigne de la troisième à la huitième année. Plus tard, l’école Val Marie bénéficiera ensuite de son enseignement. De 1967 à 1972, Hélène est envoyée à l’Institut secondaire Keranna pour y enseigner aux étudiantes de la spécialisation en couture et en arts plastiques. Hélène revient ensuite à l’Accueil Notre-Dame où elle assume la responsabilité des ateliers d’artisanat.
En 1983, responsable des « Ateliers Partage » à l’Accueil Notre-Dame, Hélène continue de se donner avec joie et générosité. Son œil vigilant est un apport précieux pour les personnes désireuses de réaliser des tricots à l’aiguille et des pièces sur le métier. Les travaux confectionnés sont ensuite exposés dans les vitrines de la réception pour y être vendus au profit du Noël du Pauvre. L’entraide, l’échange et la collaboration réconfortent et stimulent toujours Hélène qui a le souci de la fraternité et du travail soigné. Ce fut toujours un privilège de travailler avec cette compagne qui ne respirait que douceur, calme et bonté.
Au fil des années, la santé d’Hélène diminuait. Suite à un séjour à l’hôpital, elle est revenue à l’infirmerie Notre-Dame-du-Rosaire pour y refaire ses énergies, mais son état de santé exigeait d’autres séjours à l’hôpital. Malgré de longues heures de souffrance, Hélène demeurait toujours sereine. Elle se disait prête à effectuer le Grand Passage. Elle a toujours été une femme de foi, réservée et dévouée, généreuse et pacifique. Elle transmettait à ses étudiantes le goût d’apprendre, de savoir et la capacité de créer l’harmonie. Son père qui était cordonnier lui avait « légué » sa dextérité manuelle.
Le 22 août dernier, Sœur Hélène a vécu sa dernière heure. Elle a pu reprendre les paroles de Simon-Pierre : « Seigneur à qui irions-nous … tu as les paroles de la vie éternelle. » Bonheur et Paix l’accompagnent.
Sœur Hélène avait 85 ans d’âge dont 63 ans de profession religieuse.
C’est une triste journée pour moi.
En même temps, je suis remplie d’espérance.
Hélène me laisse l’image d’une femme aimante des pauvres, ce qui nous reliait toutes les deux.
Avec les plus démunis, je continue à les aimer, à les accompagner et à être heureuse près d’eux. Ce n’est qu’un au revoir dans la maison de Notre Père. Je t’aime toujours ma belle Hélène.