Marie Lucienne GAUTIER (sœur Marie St Gilbert)

Marie Lucienne GAUTIER, (Sœur Marie Saint Gilbert)

 

Marie Lucienne Anna GAUTIER est née le 21 février 1922, sur la commune de Clohars- Carnoët, en Finistère. Elle est la 5e d’une famille unie et modeste de 10 enfants. Son père était maréchal-ferrant et sa mère au foyer.

Marie Lucienne entre au postulat de Kermaria en 1938, puis au noviciat au début de la guerre en 1939, et fait sa profession perpétuelle à la fin de la guerre en 1945. On lui donne le nom de Sœur Marie Saint Gilbert.

Marie Lucienne commence sa carrière d’infirmière en 1940 à la clinique Sainte Claire de Vannes, puis est envoyée en 1954 à l’hôpital de Pontivy. Deux ans plus tard, infirmière à Lorient, Marie Lucienne a fortement marqué des patientes, qui, reconnaissantes, la visiteront encore 40 ans plus tard à la maison Sainte Famille. L’une d’entre elles s’exprime : « Je la considère comme ma deuxième mère. Elle a tellement bien soigné ma maman ! Moi, sa propre fille, je n’aurais certainement pas pu faire mieux. »

Après Lorient, Sœur Marie Lucienne entame une période assez longue à Nantes. Tout d’abord à la clinique obstétricale Notre Dame de Grâces, très réputée, où elle officiera auprès des mères et des bébés. Comme plusieurs religieuses de l’établissement, elle sentait une grande tension entre son désir de vie simple, qu’elle avait choisie en devenant Fille de Jésus, et le niveau de vie élevé de la clinique. Encouragée et soutenue par ses sœurs, Marie Lucienne a accepté la réalité de son travail, et s’est petit à petit adaptée, puis a fini par retrouver sa simplicité et par être très appréciée.

Elle pouvait accomplir sa mission en écoutant les bébés, les mères, et en parlant de l’éducation chrétienne de l’enfant. Les échanges avaient nourri les mamans puisque certaines revenaient quelques temps plus tard.

Puis Marie Lucienne s’est adaptée à l’état de santé déclinant de sa propre mère, à Nantes, en réduisant son temps de travail à la clinique, puis en consacrant un temps complet à sa maman.

Après une période de remplacements sur les îles d’Houat et d’Hoëdic, et à Etel, Marie Lucienne est envoyée à Vannes. Elle arrive à Pontivy au moment de la retraite, où elle reste 13 ans. Retraite pendant laquelle, pour des raisons de santé (son mal de dos la faisait souffrir), elle se consacre « aux services intérieurs », c’est-à-dire à la maison, aux sœurs de sa communauté, et aux personnes et soucis que ses sœurs portaient dans leurs activités, professionnelles et bénévoles.

En effet, en communauté de Pontivy, Marie Lucienne laisse le souvenir d’une personne agréable. Elle était attentive à la qualité de l’accueil : minutieuse pour que ce soit beau (une belle table, du linge sans un pli, de belles fleurs). Elle se mettait en retrait pour éviter tout heurt, tout conflit, tout en gardant sa personnalité. Elle acceptait les situations qui se présentaient à elle, et en tirait toujours le positif.

Elle était une présence avec toute personne, en communauté ou dans la rue. Elle regrettait certes de ne pouvoir développer des relations à l’extérieur, mais s’intéressait aux activités des sœurs et, pleine de délicatesse, portait ainsi dans sa prière les difficultés, la douleur, les deuils des autres. Elle faisait ainsi communauté.

Après Port-Louis, à nouveau Vannes, puis Guidel, Sœur Marie Lucienne arrive à la communauté Pierre Noury à Kermaria à l’âge de 93 ans. Une sœur plus spécialement chargée d’accompagner Marie Lucienne à la communauté raconte : « Lucienne a toujours fait mon admiration par son humilité, son accueil chaleureux et sa sérénité, sa délicatesse envers ses sœurs, sans jamais se plaindre de ses difficultés de santé ou d’une autre nature. Elle s’adaptait de bon cœur aux changements inévitables même lorsqu’ils la dérangeaient. J’aimais beaucoup parler avec elle. Elle m’a beaucoup aidée dans ma mission d’accompagnatrice ».

Dans son dernier port, à la Sainte Famille, où elle arrive en 2017, on dit de Marie Lucienne qu’elle avait la capacité et la sagesse de gérer paisiblement les conflits, soit par son silence, exprimant son désaccord, soit par une simple parole qui renvoyait la personne à sa propre réflexion. On garde d’elle sa douceur et son sourire, toujours.

Sa santé déclinait, et depuis quelques jours, Marie Lucienne n’allait pas bien. Elle est partie dans les bras du Père dans la nuit de dimanche à lundi.

Merci pour ce chemin de sagesse et de bonté, de douceur et d’humilité. Que de leçons pour ceux qui t’ont côtoyée ! Nous lui rendons grâce pour ta vie. Merci !

 

 

 

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