Lucienne MASSIP (Sœur Jeanne-Marie) 1928 – 2020

 

 

 

Lucienne Massip (Sr Jeanne Marie)

 

Sr Jeanne Marie, Lucienne de son nom de baptême, est née le 21 août 1928 à St Cyprien dans le département du Lot.

Ses parents étaient propriétaires d’une ferme dont ils ont été expropriés lors de la création du camp militaire de Caylus. L’indemnité reçue n’était pas à la hauteur du bien… et les ressources s’en sont ressenties.

 

Plusieurs enfants sont nés mais seules 2 filles ont survécu. Jeanne Marie, l’ainée, est venue au monde avec une malformation des hanches, handicap que l’on ne traitait pas à l’époque. Ce handicap s’est aggravé au fil des années la faisant souffrir de plus en plus jusqu’à l’immobilité complète les dernières années de sa vie. Femme de caractère et de conviction, elle a toujours assumé sa situation sans se plaindre.

Jeanne Marie a grandi à la ferme. Elle a été scolarisée à l’école primaire publique de filles du lieu. Pour l’entrée en 6ième la question du pensionnat s’est posée. Il n’y en avait pas beaucoup à l’époque, du moins correspondant aux ressources de la famille. Ses parents l’avaient inscrite au pensionnat de St Céré, assez loin au nord du département, mais une histoire de chapeau en a décidé autrement.

Sa mère s’était rendue à Castelneau Montratier chez une modiste, amie d’enfance, pour se faire faire chapeau. Son amie s’étonne qu’elle envoie sa fille si loin de la maison alors qu’à Cahors elle pouvait être admise dans un pensionnat abordable et qui correspondrait au désir de Jeanne Marie qui ne voulait pas d’un grand lycée.

 

Elle n’est donc pas partie à St Céré mais est rentrée à l’Ecole Jeanne d’Arc en 1940 chez les Filles de Jésus. Elle s’y est beaucoup plu et a gardé le vif souvenir d’une sœur qui avait proposé à son père de la considérer comme demi pensionnaire moyennant un accord pour que, à l’issue de ses études, Jeanne Marie enseigne gratuitement pendant plusieurs années.

 

Elle rentre au noviciat à Vaylats à 18 ans en 1946 à la fin de la classe de 1ière avant d’avoir terminé son baccalauréat qu’elle passera après sa profession. Elle est également titulaire d’un Brevet élémentaire.

Elle fait profession en 1949. Ses parents n’étaient pas ravis de la voir rentrer chez les Filles de Jésus qu’ils connaissaient par deux cousines : « Ce qu’on connaît trop bien, on le connaît mal » dit Jeanne Marie…

Après sa profession elle étudie pour le baccalauréat à l’école Notre Dame de Cahors puis revient à Vaylats comme enseignante au collège.

Après 4 ans elle part pour le collège de Castellajoux dont elle prendra bientôt la direction. Elle y restera 29 ans. Excellente enseignante et pédagogue, elle a marqué bien des générations de jeunes et pour tels ou tels, visiteurs fidèles, elle a été comme l’éducatrice-mère.

Elle part ensuite pour Montsempron comme directrice du collège et reste là jusqu’au déménagement de la communauté à Libos Montsempron. C’est là qu’elle continue ses activités et offre ses services de soutien scolaire malgré les handicaps qui s’aggravent progressivement.

En 2017 elle rejoint Vaylats où son état de santé se détériore progressivement. Après un passé de femme très active il lui a fallu consentir à une totale dépendance. Dans son combat intérieur, elle ne se plaignait pas. Miracle de la grâce, récemment, après une période plus sombre, elle a retrouvé le sourire et s’est un jour exclamée : « La vie est belle ! ».

Sans nul doute, elle la découvre mille fois plus belle encore dans la lumière du Christ ressuscité.

 

 

 

 

1 Commentaire

  1. Quelle tristesse pour nous qui restons, mais je sais que Dieu lui a fait une place de choix.
    Elle était la bonté incarnée, elle a était ma directrice à l’ecole Ste Marie, elle a soutenue ma mère au décès de mon père. Elle a aidé tant de gens… Paix à son âme

    Réponse

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