Vice-province de Rimouski (Canada)
Laura Morin, fille de Charles-Eugène Morin et de Malvina Caron, née à St-Hubert (Témiscouata, Québec, Canada) le 6 avril 1919.
Profession religieuse chez les Filles de Jésus le 4 août 1943,
décédée à Rimouski le 27 octobre 2016
« Nous cherchons à nous enraciner dans un peuple,
à être présentes dans les milieux modestes,
avec une tendresse particulière pour les plus pauvres. »
RV 10
La vocation à la vie religieuse de Laura et sa manière de vivre le charisme seront marqués profondément de ses origines familiales. Elle avait deux ans quand son père est décédé, seule avec ses neuf enfants, sa mère devra affronter une seconde épreuve : leur maison sera complètement détruite dans un incendie.
Cette mère courageuse se remarie avec Joseph Ouellet, un veuf qui a déjà beaucoup d’enfants. Elle en aura deux avec lui. Laura aura donc vécu dans une famille de 22 enfants. Pour elle, l’esprit de famille avait une très grande importance.
Laura est une femme forte de la même trempe que sa mère. Une femme de cœur et de générosité, toujours prête à faire plaisir, à rendre service, à donner d’elle-même sans compter ni sa peine, ni sa fatigue. Qui ne se souvient de l’accueil qu’elle réservait à ses visiteurs et visiteuses, aux bonnes choses dont débordait sa table, (pensons aux homards frais qu’elle se réjouissait de servir à ses hôtes!), à la joie que lui causait toute occasion d’accueillir? Faire plaisir aux personnes était une priorité pour elle. Très généreuse, elle aimait beaucoup recevoir. Ses neveux et ses nièces étaient très attachés à elle. Très sociable, peu importait l’âge des personnes (enfants, personnes âgées, personnes dans le besoin, malades) elle était toujours là pour eux.
Cela, elle l’a vécu, autant dans les communautés où elle a donné toute l’ardeur de sa jeunesse, qu’au Presbytère de Pabos, où elle a servi pendant plus de 20 ans, à l’âge même où beaucoup se retirent de toute activité. Elle n’avait pas eu la chance d’aller longtemps à l’école, mais elle faisait preuve d’une grande intelligence et d’un jugement solide. On pouvait se référer à elle dans des questions complexes et on savait que son opinion serait marquée au creux du discernement et du grand bon sens. Laura aimait les choses droites et claires. Même aux cartes, où elle aimait tellement goûter la victoire, elle n’aurait pas dévié d’une ligne de la règle du jeu. Elle était ainsi dans la vie: la justice et le sain équilibre étaient pour elle des attitudes qui s’imposaient.
« Toutes les fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères et de mes sœurs,
c’est à moi que vous l’avez fait. »
Mt 25,40
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