Jeanne NICOL (Sœur Mie Adèle du Sacré Coeur) 1921 – 2020

 

 

Mot d’accueil de Sœur Jeanne Nicol

28 octobre 2020

 

C’est Sœur Jeanne Nicol qui nous rassemble ce matin à la Chapelle. Jeanne nous a quittées, très paisiblement, lundi 26 octobre 2020 en début d’après-midi, à la Maison Ste Famille entourée de deux sœurs de son ancienne Communauté Mère Ste Angèle; elle était dans sa centième année.

Jeanne est née le 13 Mars 1921 à Brech. Ses parents cultivateurs quittent Brech pour Grand-Champ, ils ont 5 filles, dont 2 religieuses Filles de Jésus, Jeanne et Bernadette (Sœur Eugénie) décédée il y a 15 ans.

A sa famille et plus particulièrement à sa nièce Christiane et à son neveu Michel, retenus ce jour, nous adressons toute notre sympathie et l’assurance de notre prière. Ils étaient très proches de Jeanne, lui rendant visite très souvent.

En 1939, Jeanne rentre au Postulat, elle fait sa profession religieuse le 4 Août 1941. Jeanne se destine à l’enseignement primaire. Elle enseigne principalement dans le Morbihan, à Quistinic, à Languidic, à Riantec.

Deux ans après le départ des premières Filles de Jésus au Cameroun, Jeanne sent l’appel à quitter son pays. Elle assurera différents services à Karna, N’gaoundéré, Mayo-Darlé. Cette mission de Mayo-Darlé a la particularité d’avoir une mine d’étain exploitée par des Français, mais les ouvriers sont des gens du pays. La présence d’une infirmière était nécessaire, service que Jeanne a assuré quelques semaines. De plus, Sœur Jeanne, seule chauffeur de la Communauté, fait la liaison avec une école de brousse où une autre Sœur enseignait. Pleine de bon sens Jeanne fait construire une case en dur pour pouvoir demeurer quelques semaines.

Dotée d’une forte personnalité Jeanne fait face aux différentes situations. Disponible et dévouée, elle ne ménage pas sa peine. Un de ses soucis c’est la formation des femmes et des jeunes filles. D’autre part, elle accompagne à la léproserie la sœur infirmière chargée d’assurer les soins et l’alimentation.

Jeanne était une maîtresse femme, savait s’organiser. Rien ne la rebutait, ni le travail, ni les mauvaises pistes. Elle restera 20 ans en terre africaine !

En 1975, Jeanne quitte le Cameroun, elle arrive à Kermaria, à la Ste Famille et là elle remplit le rôle d’auxiliaire de soins.

En 1980, elle devient aide en école maternelle à Neulliac. Puis arrive le temps de la retraite. A Bignan elle reste très active, s’occupe de façon très méticuleuse de l’Eglise, du linge d’autel, des ornements, travail bien apprécié du prêtre responsable de la paroisse.

Mais quelques problèmes de santé l’obligent à quitter Bignan pour Kermaria à la communauté Ste Angèle.

Sœur Jeanne est assidue à suivre la communauté pour les temps de partage, les temps de prière. Mais sa vue et son audition se dégradent. Malgré son handicap, Jeanne reste très indépendante. En dehors des temps communautaires, elle est présente dans sa chambre. Elle continue à s’informer par la radio, des CD reçus régulièrement qu’elle partage volontiers. Une sœur de la communauté lui rend visite chaque matin afin de lire les documents qui concernent la Congrégation, la communauté et d’autres correspondances. Elle écoute très attentivement les textes de la liturgie du jour et se prête volontiers à des partages. La sœur s’exprime au sujet de Jeanne : « chaque jour j’ai pu sentir sa foi profonde et sa grande dévotion à Marie, ainsi elle m’a beaucoup apporté »

Sœur Jeanne est de plus en plus fatiguée. Elle rejoint pour quelques semaines la Communauté Pierre Noury puis la Communauté de la Ste Famille.

Jeanne, aujourd’hui, nous rendons grâce au Seigneur pour ta longue vie, pour ta vie donnée, au service de tous ceux que tu as rencontrés.

 

 

1 Commentaire

  1. J’ai connu Soeur Adèle… Nous avons partagé la vie communautaire à Ngaoundéré.. Je l’ai visité à Karna, et même à May0-Darlé, en temps que responsables de la formation des Maîtres de l’enseignement de L’Adamaoua.. Je garde le souvenir d’une Soeur discrète, dévouée près des enfants, y compris à l’orphelinat de NGaoundéré. Que Dieu l’accueille, et qu’elle se souvienne de nous au Paradis. Francine YHUEL

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