Jeanne est décédée à Kermaria le 3 mars 2017 à l’âge de 88 ans, dont 69 années de vie religieuse.
MOT D’ACCUEIL: Jeanne CONANle 6 mars 2017 – Kermaria
Sœur Jeanne CONAN, en religion Sœur Adrienne Marie du Sacré Cœur, est née à LANGUIDIC (Morbihan) le 7 mars 1929, dans une famille de 6 enfants (2 garçons et 4 filles). Le papa avait été mutilé à la guerre de 1914-1918 et la maman était ménagère. Toute sa vie, Jeanne restera très en lien et très attachée à sa famille qui le lui rendait bien.
Elle entre au postulat de Kermaria le 1er février 1946 et fait profession religieuse le 2 février 1948.
Pendant près de 10 années, elle travaillera comme auxiliaire de soins, dans plusieurs postes du Morbihan et du Finistère. De 1958 à 1965, elle va œuvrer à la clinique St Georges, en Belgique. Puis, pendant 3 ans, elle prépare le diplôme d’infirmière, profession qu’elle exercera de 1968 à 1998, à Kermaria, en Ille et Vilaine et dans le Finistère. Pendant 14 ans, de 1999 à 2013, elle se dévouera à la Communauté de Ker Armel, à Ploërmel. Déjà fatiguée, elle rentre à la Communauté de Pierre Noury, à Kermaria, en 2013. Pendant ces 3 ans et demi, elle sera encore très active, occupée à la lecture, au tricot et a des travaux manuels. Qui ne se souvient, pour en avoir bénéficié, de ses petites coccinelles et de ses poussins en laine ? Elle en a confectionné des centaines et avait le plaisir de les offrir à Noël, à Pâques ou de les donner pour les œuvres de charité. Il y avait aussi les petits chaussons qu’elle offrait aux jeunes mamans ou aux grands-mères.
Chaque jour, elle se tenait au courant de l’actualité par la lecture des journaux et les informations télévisées, qu’elle regardait l’après-midi avec quelques sœurs… Sa surdité presque complète la handicapera beaucoup et lui sera une source de souffrance morale et de frustration. Mais, elle ne fera pas peser son handicap sur les autres…
Ses compagnes et le personnel de Pierre Noury soulignent sa gentillesse, sa discrétion, sa générosité, sa délicatesse, son attention aux autres, à travers les multiples services qu’elle assurait, sans faire de bruit et sans attirer l’attention. Elle avait un sens aigu des responsabilités ; chargée de passer les commandes pour la salle à manger, elle assurera son service pratiquement jusqu’à la fin.
Durant ses dernières semaines de maladie, alors que ses forces l’abandonnaient, qu’elle se déplaçait à grand peine, elle s’efforçait de déranger le personnel le moins possible, se mettant parfois dans une situation risquée et dangereuse. Jeanne était une femme de Foi, fidèle à la prière personnelle et communautaire. Retirée dans le silence de sa chambre, un peu murée par sa surdité, on peut assurer qu’elle priait toute la journée. Ces derniers jours et ces dernières heures, au cours de sa longue et pénible agonie, elle appelait, à travers sa faible voix, sa maman : « maman, viens me chercher » et son cœur priait encore : « Jésus, viens me chercher » ou encore « Jésus, Marie, je vous donne mon cœur, mon esprit et ma vie ». Elle y mettait une telle Foi, que les sœurs présentes en étaient émues.
Au revoir, Jeanne ! Ta vie a été bien remplie ; tu as vécu en toute simplicité, avec beaucoup de dévouement. Nous te disons « Merci ».
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