Soeur Mie Louise est décédée à la Sainte Famille de Kermaria le 26 novembre 2013, à l’âge de 83 ans dont 57 années de vie religieuse.
Mot d’accueil au cours des obsèques
C’est Marie Louise Guyomard qui nous rassemble cet après-midi dans cette chapelle.Durant de longs mois de maladie, consciente de la gravité de son état, espérant malgré tout la guérison, elle a beaucoup lutté…
Mardi soir 26 novembre, Marie Louise s’est éteinte, tout doucement, dans le plus grand apaisement, pendant que les deux sœurs qui la veillaient lui chantaient ce refrain : « Je mets ma confiance Vierge en votre secours, servez- moi de défense, prenez soin de mes jours et quand ma dernière heure viendra fixer mon sort, obtenez que je meure de la plus sainte mort. »
Marie Louise est née le 16 novembre 1930, à Seingleyrac, en Dordogne, de parents bretons devenus viticulteurs. A la mort de son père, Marie Louise n’a que trois ans. La maman se voit contrainte de changer de métier pour subvenir aux obligations familiales. Désormais seule, elle va travailler à Paris et Marie Louise est confiée à sa grand-mère maternelle qui habite Guénin. Elle y recevra une éducation rigide qui forgera son caractère.
Après avoir obtenu son Brevet Elémentaire, Marie Louise rejoint sa mère à Paris et travaillera quelques années aux PTT où elle aurait pu faire une brillante carrière.
Mais ayant senti l’appel à la vie religieuse, elle revient en Bretagne où elle enseignera quelques mois avant d’entrer au Postulat en 1953. Elle fait profession religieuse le 12 mai 1956.
Elle complète ensuite sa formation et obtient le baccalauréat à Ploërmel, puis poursuit encore des études pour un monitorat rural, à la Beuvrière en Maine et Loire.
Elle consacre 12 ans de sa vie à l’enseignement, à Ploërmel, au cours ménager de Kermaria et à Pipriac.
Pendant trois ans, elle se dévoue près des sœurs et de leurs parents à la Sainte Famille ne ménageant pas sa peine.
Par la suite, elle assurera des postes d’accueil et de secrétariat à Kérustum, Pluméliau, au Collège de Kersorne.
A Quimperlé, à la maison Saint Joseph, pendant 12 ans, elle se dépense sans compter à la buanderie et autres services.En 1996, elle rejoint Kermaria.
Nous garderons de toi Marie Louise le souvenir d’une sœur très active, très exigeante pour toi-même, avec un sens aigu du devoir, du travail fait avec soin et rigueur.
Où puisais-tu ton énergie ? Aucun service ne te rebutait. Tu allais même au- delà de tes forces, malgré tes atouts de santé qui ne t’ont pas épargnée, mais tu ne parlais jamais de tes difficultés. Jamais repliée sur toi-même, au contraire tu restais ouverte et attentive aux problèmes des autres, même au cœur de ta maladie.
En communauté, tu étais une sœur agréable qui savait animer les fêtes par des histoires choisies à bon escient et toujours racontées avec beaucoup d’humour et de talent, grâce à de nombreuses lectures qui t’inspiraient.
A la Sainte Famille et même à la cuisine de Saint Joseph, le personnel a fortement apprécié ta gentillesse, ta présence discrète et ton sourire malgré tes souffrances.
Animée d’une Foi profonde, tu puisais ta force dans la prière et la contemplation.
Qui ne t’a pas vue passer de longs moments à la chapelle, exprimant à Dieu tes demandes ?Ces dernières semaines, tu nous a confié : « J’offre mes souffrances pour les prêtres, la vie consacrée et le peuple de Dieu »
Tu as toujours manifesté une grande dévotion à la Vierge Marie, à Saint Joseph et à Mère Marie de Saint Charles que tu invoquais avec confiance.
Très directe, souvent ta première réaction était négative mais bien vite ta grande générosité te faisait changer d’avis.
Marie Louise, c’est sûr, fidèle à ton tempérament, tu t’es battue jusqu’au bout.
Au cours de cette Eucharistie, nous voulons rendre grâce à Dieu pour tout ce que tu as été pour chacun d’entre nous.Et maintenant que le combat est achevé, que le Seigneur te reçoive dans sa lumière et dans sa paix. Continue à intercéder pour nous !
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